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Nathalie Tauziat, ancienne n° 1 du tennis français, croit toujours en l'innocence de Camaret

Le procès de Régis de Camaret devant les assises du Rhône s'est poursuivi mardi. L'ancien entraîneur de tennis est accusé de viol par deux anciennes joueuses de tennis. Hier, Nathalie Tauziat, ancienne numéro une française, a soutenu l'accusé et a toujours affirmé n'avoir rien su de ses comportements.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le témoignage d'Isabelle
Demongeot
avait déclenché la procédure. L'ancien entraîneur de tennis Régis de
Camaret est jugé pour des viols
commis il y a vingt ans sur des anciennes
stagiaires mineures.

Temps fort mardi du
procès qui se tient aux assises du Rhône : le témoignage de Nathalie Tauziat,
l'une des plus grandes championnes de tennis française. Elle a pris la défense
de l'entraîneur.

Nathalie Tauziat défend
Régis de Camaret

L'ancienne championne de
tennis a voulu être claire : "Je n'ai rien à reprocher à M. de Camaret, il
m'a menée là où j'ai toujours rêvée d'être, et je ne l'ai jamais vu avoir un
geste sexuel intentionnel envers qui que ce soit.
" Nathalie Tauziat, 45
ans, a repris avec lui un club de tennis dans les Landes.

"Je le considérais
comme mon deuxième père
", ajoute celle qui grâce à lui est passée du
classement 15/3 à son arrivée en 1981 au tennis club des Marres de
Saint-Tropez, où il était entraîneur à une place "dans les 10 meilleures joueuses
du monde
" en 2001.

Sur la défensive, elle
assure "ne pas avoir de conflit avec Isabelle Demongeot ". "Je
vous raconte ce que j'ai vécu
", dit-elle après que le président de la cour
lui eut lu ses déclarations aux enquêteurs. Elle assurait alors que l'ancienne
N°2 du tennis français avait porté plainte "par vengeance contre Camaret
et indirectement contre elle
", sa rivale.

Un témoignage qui a
rendu folle de rage Isabelle Demongeot.

Deux parties civiles

Seules deux jeunes
femmes, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, 36 ans chacune, sont parties
civiles dans ce procès, les autres plaintes, dont celle d'Isabelle Demongeot,
étant prescrites.

Cité comme témoin, Jean-Paul
Loth, ancien directeur technique national de la
Fédération française de Tennis, a été alerté en 1989 des soupçons de viols. Il a
reconnu avoir reçu ce courrier "signalant des faits compromettants au
centre et qui me demandait d'agir
".

Il assure avoir répondu que cela
"nécessitait le retrait immédiat de la fille et une plainte au procureur ".
Mais il ne pouvait rien faire, le tennis-club des Marres étant une structure
privée, sans lien avec la FFT.

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