Paris : une enquête ouverte après la plainte pour violences policières d'une gérante de société d'origine chinoise

L'enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale, a annoncé le parquet de Paris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un policier de dos à Paris, le 31 janvier 2021. (JEAN-MICHEL DELAGE / HANS LUCAS / AFP)

Une enquête a été ouverte après la plainte d'une gérante de société d'origine chinoise qui dénonce notamment des violences commises par des policiers lors d'une intervention, a fait savoir lundi 29 janvier le parquet de Paris auprès de l'AFP. Ouverte par la section presse et libertés publiques du parquet de Paris, elle a été confiée mercredi à l'Inspection générale de la police nationale.

Les investigations portent "sur des faits de violences par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné deux jours d'incapacité de travail, dénoncés par la plaignante", a précisé le parquet. "L'enquête devra déterminer si les policiers n'ont pas été appelés sur la base d'un délit imaginaire car nous ne comprenons pas pourquoi des policiers interviennent de la sorte dans le cadre d'un simple litige commercial", a réagi auprès de l'AFP Yassine Bouzrou, avocat de la plaignante.

La plaignante évoque une "clé de bras violente"

Dans une plainte, consultée par l'AFP, la gérante a dénoncé des faits de violences volontaires aggravées, atteinte aux libertés individuelles et discrimination par personne dépositaire de l'autorité publique. Selon son récit, le 22 janvier, quatre policiers se sont présentés à son entreprise dans le cadre d'un litige commercial avec le gérant d'une autre société à qui elle sous-loue ses locaux.

Elle affirme que les quatre fonctionnaires de police lui ont fait savoir "qu'elle n'aurait pas le droit de se trouver dans les locaux de sa société et qu'elle serait 'sans papiers'". Elle avance également que l'un d'entre eux "lui indiquait qu'elle 'pouvait rentrer dans son pays' si elle n'était pas satisfaite d'être ici". Selon la plainte, elle a ensuite été "violemment saisie par le bras" par un policier, lequel lui aurait fait "une clé de bras violente" en "la positionnant les genoux à terre" contre un canapé.

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