ProcÚs Andrieux : la députée de Marseille nie tout en bloc
Parole Ă la principale prĂ©venue de ce procĂšs qui se tient depuis le 4 mars Ă Marseille : "Je ne sais pas ce que c'est de menacer quelqu'un, j'ai le profil de Schwartzenegger, ça se voit ", dit Sylvie Andrieux dans un mĂ©lange de hargne et d'ironie. La dĂ©putĂ©e socialiste, avec assurance, a rejetĂ© lors de son audition toutes les accusations portĂ©es contre elle : "Je n'ai rien Ă cacher ".Â
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La fille de l'ancien adjoint de Gaston Deferre, dans son élégant tailleur noir, s'est échinée à clamer son innocence, sa "probité ", sa "rigueur " et sa "droiture ". Sylvie Andrieux est accusée avec ses 21 co-prévenus d'avoir détourné plus de 700.000 euros de subventions de la région Paca, entre 2005 et 2008, au profit d'associations fictives. Mais, pugnace, elle l'affirme : les fausses factures, les dérives, elle n'était au courant de rien. D'ailleurs, dit-elle, ces associations fictives n'étaient pas dans sa circonscription des quartiers nord de Marseille. De quoi, selon elle, écarter tout soupçon de manoeuvre électoraliste.
"Vous croyez que je vais ĂȘtre la victime expiatoire d'un systĂšme ? Oh que non !"
Sylvie Andrieux surtout rejette la responsabilité de ces détournements sur son ancien bras droit, Rolland Balabas, secrétaire régional du groupe PS à la région, et principal accusateur, selon l'instruction. D'ailleurs, à l'audience, elle le surnomme "l'indic ".
"Votre thĂšse, c'est donc celle du complot fomentĂ© contre vous par M. Balabas... ", interroge le procureur, Jean-Luc Blachon, perplexe. "Vous me traitez de menteuse, monsieur , rĂ©torque-t-elle. Mais vous croyez que je vais ĂȘtre la victime expiatoire d'un systĂšme ? Oh que non ".Â
Place maintenant Ă ses trois avocats, qui viendront plaider son innocence lundi matin devant le tribunal correctionnel de Marseille. Sylvie Andrieux risque 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.Â
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