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Attentats de janvier 2015 : "Notre espoir, c’est que le verdict convienne à toutes les parties", espère une association de victimes du terrorisme

La cour d’assises spéciale de Paris doit rendre son verdict mercredi dans le procès des attentats de janvier 2015. Les 14 accusés encourent de lourdes peines.

Article rédigé par franceinfo
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Devant le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI), où le procès des attentats de janvier 2015 a eu lieu, le 1er septembre 2020. Photo d'illustration. (MATHIEU MENARD / HANS LUCAS)

Après trois mois et demi d’audience, la cour d’assises spéciale de Paris doit rendre son verdict mercredi 16 décembre, dans le procès des attentats de janvier 2015. Les 14 accusés risquent des peines allant de cinq ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. Ils sont soupçonnés d'avoir assisté les auteurs des attentats contre Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et le magasin Hyper Cacher.

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"On attend le verdict et notre espoir, c’est qu’il convienne à toutes les parties, mais nous l’espérons, parce que nous n’avons pas envie de recommencer, suite à un procès en appel", a déclaré mercredi sur franceinfo Guillaume Denoix de Saint-Marc, porte-parole et directeur général de l’Association française des victimes de terrorisme (AfVT). "Je crois qu’on est à peu près là où, effectivement, on devait être, c’est-à-dire des explications partielles et maintenant l'attente d'un verdict qui sera une vérité judiciaire", a-t-il ajouté.

franceinfo : Est-ce que c’est déjà une victoire d’être arrivé au bout de ce procès, en pleine crise sanitaire et avec toute la tension sécuritaire ?

Guillaume Denoix de Saint-Marc : On est arrivés au bout, ça a été épique, parce que les conditions ont vraiment été très compliquées. Nous nous préparons aussi pour les procès à venir, qui, je l’espère, se passeront aussi "bien" que celui-ci. On attend le verdict et notre espoir, c’est qu’il convienne à toutes les parties, mais nous l’espérons, parce que nous n’avons pas envie de recommencer, suite à un procès en appel. Les familles qui, pour la plupart, ont suivi l'ensemble des débats très régulièrement, sont épuisées. Les victimes sont épuisées, mais en même temps, c’était un marathon qui leur a permis, en tout cas de se raconter et de se faire entendre.

Selon vous, y a-t-il encore des zones d’ombre ?

Oui, il faut arriver à ce que tous les différents morceaux du puzzle se mettent en place. C'est vrai qu’assister à toutes ces audiences, avec des choses qui parfois sont futiles, d’autres qui sont importantes, ce n'est pas toujours facile de faire le tri. Même si nous essayons au maximum d'accompagner les victimes, nous avons d'ailleurs tout fait pour les préparer en amont, pour leur expliquer comment ça allait se passer, quelles étaient les attentes qu’elles pouvaient avoir ou pas. Je crois qu’on est à peu près là où, effectivement, on devait être, c’est-à-dire des explications partielles et maintenant l'attente d'un verdict qui sera une vérité judiciaire.

Certains accusés ne seront pas forcément condamnés, comment envisagez-vous cette hypothèse ?

Quand je disais que le verdict pouvait ne pas convenir à certaines parties, je parlais aussi des accusés. La grande difficulté, c'est de juger le niveau de responsabilité de chacun dans ce procès. Les niveaux de responsabilité sont très variables d'un prévenu à l'autre. Et notre crainte, c’est que, et ce sont plutôt les accusés ou certains d'entre eux qui risquent de faire appel. Et nous n'avons pas envie de revivre ce que nous avons vécu. Bien sûr, on le fera s’il le faut. Mais ça a été tellement éprouvant ces derniers mois qu’il va falloir retrouver de l'énergie pour recommencer si jamais il y a appel.

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