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Propos homophobes : amende requise contre Christian Vanneste

C'est presque une habitude. Christian Vanneste comparaissait à nouveau ce vendredi à Paris pour complicité de provocation à la haine envers les homosexuels. Il avait tenu des propos controversés le 10 février 2012, dans une vidéo. Le procureur de la République a requis une amende contre l'ancien élu, qui n'était pas présent à l'audience.
Article rédigé par Guillaume Perilhou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"L'un des fondements principaux de l'homosexualité (...)
c'est le narcissisme. (...) L'homosexuel refuse celui qui est de l'autre sexe
." Christian Vanneste d'ajouter : "Il y en a de plus en plus à
droite, d'ailleurs je remarque qu'ils se font la courte échelle. C'est bien
mais je ne pense pas que ce soit en ayant une vie différente de celle de la
plupart des gens que l'on peut les diriger
".

Le responsable du site internet libertepolitique.com, qui a publié la vidéo, devra être jugé pour provocation à la haine envers les
homosexuels. Christian Vanneste pour complicité. Le procureur a estimé que les
propos tenus par cet ancien professeur de philosophie créent "un
sentiment d'hostilité et de rejet
" à l'égard des homosexuels. Le ministère
public a par ailleurs précisé que le montant de l'amende devra être
proportionné aux revenus de l'intéressé.

La déportation des homosexuels en France : une "légende "

Tel est également ce que déclarait Christian Vanneste, à l'époque député UMP, dans
cette vidéo. Maître Frédéric Pichion, son avocat, affirme que les paroles de son client ne vont pas
au-delà des "limites de la liberté d'expression ". Suite à ces propos, il avait été exclu de l'UMP en 2012 et avait perdu son investiture aux
élections législatives.

"L'homosexualité
est une menace pour la survie de l'humanité
", déclarait-il déjà en 2005, ajoutant qu'elle est "inférieure
à l'hétérosexualité
", "un apartheid entre les sexes ". Il avait été condamné
en première instance, puis par la cour d'appel de Douai (Nord) le 25 janvier 2007 à 3000 euros d'amende et 2000 euros de dommages-intérêts, à verser à trois associations LGBT qui s'étaient constituées partie civile. En 2008, la Cour de cassation avait reçu son pourvoi et annulé la sentence. 

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