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Prud'hommes : jugement très attendu dans la livraison de repas à domicile

En quelques mois, la livraison de repas à vélo a explosé. Devant le Conseil des Prud'hommes de Paris, l'un de ces coursiers attaque son ancien employeur, ce lundi. Il était déclaré comme auto-entrepreneur, mais il veut être reconnu en tant que salarié.
Article rédigé par franceinfo
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  (La décision du Conseil des Prud'hommes pourrait faire jurisprudence © MaxPPP)

Jérome Pinot'est l'un de ces 500 "runneurs" qui sillonnent les rues de Paris à vélo pour livrer des repas à domicile. Quatre ans que Jérôme Pimot travaillait pour une société qui l'employait comme auto-entrepreneur. Il demande aujourd'hui que soit reconnu son statut de salarié. Selon lui, il existait bien entre lui et son ancien employeur un "lien de subordination". Il ne choisissait pas ses clients, ni ses produits et il arborait une tenue aux couleurs de la société. Bref, un faux indépendant et un vrai salarié.

Auto-entrepreneur ou salarié, la différence est grande

L'avocate de la société Tok Tok Tok souligne que les "runneurs" travaillent quand ils le veulent et qu'ils n'ont même pas d'adresse email au nom de l'entreprise. Mais auto-entrepreneur ou salarié, la différence est grande : pas de congés payés, une retraite plus faible et une protection minimale en cas d'accident ou de maladie. Jérôme Pimot raconte ainsi s'être fracturé le poignet en chutant à vélo. "J'ai envoyé un mail à mon employeur d'alors, raconte-t-il. Ils m'ont souhaité bon rétablissement, c'est tout".

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