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Régionales : victoire historique des nationalistes en Corse

La coalition autonomistes-indépendantistes emmenée par le maire de Bastia Gilles Simeoni a ravi la Collectivité territoriale au président sortant Paul Giacobbi. La droite finit 3e de la quadrangulaire avec 27 %, le Front national obtient 9 % des voix et fait son entrée à l'assemblée territoriale avec 4 élus sur 51.
Article rédigé par Didier Arnoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni avec leurs partisans dimanche soir © MAXPPP)

La victoire est historique -et le terme n'est pas galvaudé- car dans l'histoire de la Corse contemporaine, jamais les nationalistes n'ont été aux affaires, jamais ils n'ont présidé aux destinées de l'île. Jusqu'à présent les élus autonomistes ou indépendantistes se contentaient de petites mairies de village. Le point de départ de leur conquête des institutions c'est la mairie de Bastia arrachée à la gauche en 2014 par Gilles Siméoni, un avocat leader du camp modéré qui a fusionné au second tour avec les frères ennemis, les indépendantistes. Ensemble ils obtiennent 35% des voix et font tomber un bastion, la collectivité territoriale gérée jusque-là par Paul Giacobbi, auteur d'un faible score 28%.

"Cette victoire n'est pas celle simplement de "Per a Corsica", c'est une joie profonde qui nous submerge à tous. Elle vient de très loin, de décennies de combats, d'engagements militants. C'est un message d'espoir"
Gilles Simeoni

Espoir pour les nationalistes de faire aboutir leurs revendications comme la co-officialité de la langue corse, un statut de résident ou encore l'amnistie des prisonniers politiques. Nous allons négocier cela avec Paris entendait-on dimanche soir. Absent du mandat de François Hollande, le problème corse risque donc de revenir rapidement sur le devant de la scène politique.

 

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