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Sarkoleaks : retrait des enregistrements ordonné, Buisson condamné

Nicolas Sarkozy et son épouse avaient engagé un référé devant le Tribunal de grande instance de Paris pour obtenir le retrait des enregistrements pirates de Patrick Buisson du site Atlantico. Ils ont obtenu gain de cause. Patrick Buisson a également été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts provisionnels à chacun des plaignants. L'avocat d'Atlantico annonce qu'il va faire appel.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Eric Gaillard Reuters)

Lors de l'audience lundi, Atlantico avait justifié la publication de certains de ces enregistrements en parlant d'informations "d'intérêt général" , une notion jugée "monstrueuse " par l'avocat de Carla Bruni-Sarkozy Richard Malka.

"Les juges ont décidé que ces enregistrements avaient été effectués sans le consentement de monsieur Nicolas Sarkozy. Et que ces enregistrements avaient été effectués par monsieur Buisson et que s'il n'était pas à l'origine de la diffusion de ces enregistrements, il était bien celui qui avait permis par l'enregistrement clandestin de permettre cette diffusion. C'est donc une décision qui nous donne toute satisfaction " a déclaré Me Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy.

"J'espère que ce  message sera entendu par tous" (Me Malka)

"Ce que dit cette décision c'est que la fin ne justifie jamais les moyens. Nous ne pouvons pas vivre sous l'épée de Damoclès d'être enregistrés en permanence et de voir ensuite ses propos diffusés sur Internet. Il était impérieux de protéger ce droit " a précisé Me Malka avant d'espérer que "ce  message sera entendu par tous".

  Autrement dit, il espère que les éventuels possesseurs de ces enregistrements seront dissuadés de les utiliser par ce jugement.  

Cette décision n'est pas une surprise. Saisi par Jean-Michel Goudard, le tribunal avait déjà ordonné mardi à Atlantico de retirer les enregistrements qui le concernaient. 

Mais l'avocat de ce site, Me Basile Ader, a annoncé que son client allait faire appel de cette décision qui est selon lui "en contradiction avec la jurisprudence de la Cour européenne sur le droit à l'information".

 

 

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