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Suite du procès de Redoine Faïd, le manipulateur mégalomane

Le procès des meurtriers présumés d’Aurélie Fouquet, une policière municipale, se poursuit jour ce mercredi avec une étape attendue : l’examen de la personnalité de Redoine Faïd, cerveau présumé du braquage.
Article rédigé par Olivier Boy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Redoine Faïd avait fait l'objet d'un avis de recherche d'Interpol © maxPPP)

Considéré comme le chef d'une bande armée, Redoine Faïd n'est pas jugé pour meurtre, les investigations n'ont pas établi son implication directe dans la course-poursuite et la fusillade qui a coûté la vie à la policière de 26 ans à Villiers-sur-Marne. Il encourt néanmoins la réclusion criminelle à perpétuité.

Mardi, la mère d’Aurélie Fouquet a trouvé Redoine Faïd "arrogant. " Et c'est vrai qu'il est sûr de lui. Il l'était déjà sur les plateaux télés il y a cinq ans quand il servait partout avec aisance sa belle histoire de grand braqueur repenti. Ce qui frappe évidemment chez lui, c'est son obsession de la célébrité dans ce monde habituellement si silencieux du banditisme. Mais l'homme est plein de contradictions. Il voulait être la star des braqueurs en même temps qu'un exemple de rédemption. Il a voulu qu'on sache qu'il était le chef, celui qui montait des coups, ce qui ne lui facilite pas la tâche aujourd'hui quand il dénonce les fantasmes des policiers qui le voient en organisateur de ce braquage raté. Redoine Faïd, le manipulateur mégalomane, est finalement tombé dans le piège qu’il avait lui-même posé. C'est l'une des questions clés de cette personnalité complexe que la cour va devoir tenter de décrypter aujourd'hui.

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