Cet article date de plus de douze ans.

Supprimer la Cour de justice de la République, une "très mauvaise idée", selon Guaino

Le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy a critiqué la proposition de François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Henri Guaino, le 7 février 2012 dans les studios d'Europe 1. (EUROPE 1 )

"On surfe sur l'air du temps." Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, a vivement critiqué mardi 7 février le projet de suppression de la Cour de justice de la République (CJR), qui juge les ministres, annoncé la veille par François Hollande.

"C'est une très mauvaise idée", a-t-il réagi sur Europe 1, soulignant s'exprimer "à titre personnel" et rappelant que cette cour avait été créée par François Mitterrand. "Je suis un républicain et je suis toujours violemment opposé à cette volonté qu'ont certains de détruire pas à pas toutes les institutions, tous les principes et toutes les valeurs de la République".

Guaino dénonce "une volonté de s'attaquer à la République" (Francetv info)

"Une justice spécifique"

"Les ministres sont des citoyens comme les autres, ils sont, pour leurs actes personnels, jugés comme n'importe qui", a-t-il concédé. Mais dans l'exercice de leurs fonctions, "ils incarnent l'Etat et donc ils ont une justice spécifique". Et de rappeler que l'Etat lui-même "a une justice spécifique, la justice administrative, faite pour protéger l'action, la souveraineté, l'autorité de l'Etat".

Egalement interrogé sur Europe 1 à ce sujet, Laurent Fabius (PS), qui fut jugé et relaxé par la CJR dans l'affaire du sang contaminé, n'est pas du même avis et partage la position de François Hollande. Avec un tribunal ordinaire, a-t-il estimé, "ç'aurait été beaucoup plus rapide. (...) Ça m'aurait évité de passer dix ans" dans cette affaire.

Cour de justice de la République : Fabius soutient Hollande (Europe 1)

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.