Sylvie Andrieux fait appel de sa condamnation pour détournement de fonds publics
Le tribunal correctionnel est finalement allé au-delà des réquisitions du parquet, en condamnant Sylvie Andrieux à de la prison ferme. Le procureur avait en mars dernier, au terme du procès, requis deux ans de prison avec sursis, et cinq ans d'inéligibilité à l'encontre de la députée PS de la troisième circonscription des Bouches-du-Rhône.
Les cinq années d'inéligibilité ont bien été confirmées par le tribunal, qui a condamné l'élue à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Elle devra également verser une amende de 100.000 euros. Le motif : détournement de fonds publics. Prenant acte de cette condamnation, Bruno le Roux a déclaré que la députée devrait se mettre "en retrait " du groupe PS à l'Assemblée. Sylvie Andrieux, elle, a annoncé son intention de faire appel de sa condamnation ; le Premier Secrétaire du PS Harlem Désir estime qu'elle devra se mettre "en congé " du PS le temps de cet appel.
Le procureur parle de "clientélisme électoral "
Sylvie Andrieux, 51 ans et députée des Bouches-du-Rhône depuis 1997, est reconnue coupable d'avoir fait verser environ 740.000 euros de subventions à des associations fictives de sa circonscription marseillaise, pour obtenir des voix en sa faveur, alors qu'elle était vice-présidente en charge de la politique de la ville au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Lors du procès, elle avait clamé sa "probité ", sa "rigueur " et sa "droiture ", chargeant son ancien attaché parlementaire Roland Balalas, sur le banc des prévenus en compagnie de vingt autres personnes.
Après avoir été élue pendant 15 ans dans la septième circonscription des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux s'était présentée en juin dernier dans la troisième circonscription, toujours dans les quartiers nord de Marseille, mais sans l'investiture du Parti socialiste.
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