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La justice autorise la sortie du livre de Tariq Ramadan

Le tribunal de Paris reconnaît toutefois que la plaignante a subi un préjudice du fait de la diffusion de son nom sans son consentement et condamne l'intellectuel musulman à lui verser un euro symbolique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Tariq Ramadan, le 26 mars 2016.  (MEHDI FEDOUACH / AFP)

La justice a autorisé la sortie mercredi d'un livre de l'islamologue suisse Tariq Ramadan, contre la volonté d'une des femmes qui l'accuse de viol et qui dénonçait la mention de son vrai nom dans l'ouvrage, selon le jugement dont l'AFP a eu connaissance, mardi 10 septembre. 

Dans sa décision, le tribunal de grande instance de Paris a considéré que l'identité de cette plaignante avait déjà été rendue publique précédemment et que sa demande "porterait une atteinte excessive et disproportionnée à la liberté d'expression" de Tariq Ramadan. Il reconnaît toutefois que cette femme a subi un préjudice du fait de la diffusion de son nom, sans son consentement, et condamne l'intellectuel musulman à lui verser un euro symbolique. 

"Le livre sortira demain. Comme prévu", a écrit Tariq Ramadan sur Twitter,"la tentative de censure a échoué. Il appartiendra désormais à chaque lecteur de se faire son idée sur le contenu du livre. Simplement".

La plaignante mentionnée à 84 reprises 

Cette plaignante, appelée Christelle dans les médias, avait assigné lundi en référé – une procédure d'urgence – l'auteur et son éditeur pour que ce livre, Devoir de vérité, soit modifié avant toute commercialisation et que son patronyme soit retiré.

"La justice n'a pas délivré ce soir un blanc-seing au livre de M. Ramadan. Ce dernier est condamné et est LE SEUL condamné par la décision du tribunal", a réagi sur Twitter l'avocat de Christelle, Me Eric Morain.

Dans cet ouvrage, Tariq Ramadan relate la manière dont il a vécu l'affaire qui a éclaté à l'automne 2017 et a provoqué sa chute, dans un texte teinté de méditations spirituelles. Le vrai nom de Christelle y est mentionné à 84 reprises, dénonçait son avocat dans son assignation.

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