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Remise en liberté de Tariq Ramadan : "J'ai déposé une demande de démise en examen" assure son avocat

L'islamologue Tariq Ramadan, accusé de viols, a obtenu sa mise en liberté jeudi. Son avocat réclame une nouvelle fois sa "démise en examen".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'islamologue suisse Tariq Ramadan est incarcéré depuis le mois de février pour des soupçons de viols sur deux femmes. (SALVATORE DI NOLFI / KEYSTONE)

"J'ai, depuis plusieurs semaines, déposé une nouvelle demande de démise en examen" annonce à franceinfo Maître Emmanuel Marsigny, l'avocat de Tariq Ramadan. Le théologien suisse mis en examen pour le viol de deux femmes a obtenu sa remise en liberté sous conditions jeudi 15 novembre, après quatre demandes rejetées et près de dix mois de détention. "Le combat judiciaire ne s'arrête pas, une mise en liberté provisoire ne signifie pas que les charges sont abandonnées, mais c'est déjà une avancée spectaculaire dans ce dossier", a-t-il ajouté.

L'islamologue de 56 ans avait fait appel du rejet de sa quatrième demande de remise en liberté, mardi 6 novembre. Pour la première fois, cette audience devant la Cour d'appel de Paris était publique jeudi. "Aujourd'hui, la chambre de l'instruction a décidé de respecter le principe qui est la publicité, un certain nombre de personnes ont pu assister à cette audience", indique l'avocat de Tariq Ramadan, qui était aux côtés de sa fille et de quelques proches lors de l'audience.

L'état de santé de Tariq Ramadan inquiète

"Le plus important, c'est sa remise en liberté qui est somme toute logique, dans la mesure où les derniers développements du dossier ont permis de démontrer par des SMS envoyés par les plaignantes à monsieur Ramadan que ce qu'elles disent aujourd'hui est totalement faux, mensonger, en totale contradiction avec ce qu'elles avaient pu écrire à l'époque", a insisté Me Emmanuel Marsigny.

L'avocat de Tariq Ramadan a insisté sur la priorité de son client "de se soigner dès sa sortie de prison". "Il est, depuis 9 mois, détenu, mais dans un cadre hospitalier. Sa détention avait été jugée compatible avec son état de santé, à la seule et unique condition qu'il puisse avoir accès à des soins pluridisciplinaires, ce qui n'était pas réalisé et effectué dans une manière satisfaisante. Ce sera donc sa première priorité, comme vous pouvez l'imaginer, sachant qu'il est maintenant handicapé et que la question se pose de savoir si cet handicap est ou non réversible", a-t-il ajouté.

Lors du rejet de sa quatrième demande de remise en liberté, le juge avait évoqué "le risque de pression sur les parties civiles". Un argument "tarte à la crème", a expliqué l'avocat, Me Emmanuel Marsigny.

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