Tuerie de Chevaline : de mystérieux appels vers la Roumanie
Finalement, ces appels vers la Roumanie n'ont "strictement rien d'une piste sérieuse" , selon les mots du procureur d'Annecy, Eric Maillaud. "C'est simplement qu'on ne peut rien laisser dans l'ombre. Cela fait partie des masses de données que l'on récolte mois après mois." Et une source proche de l'enquête de trancher : "Il n'y a pas de piste roumaine" .
De quoi s'agit-il ? De nombreux appels vers la Roumanie, émis depuis le téléphone portable de Zaid al-Hilli, le frère de Saad, tué le 5 septembre dernier à Chevaline, en Haute-Savoie, avec sa femme et sa belle-mère. Les deux frères étaient brouillés depuis de nombreux mois, à cause de l'héritage de leur père, estimé à plusieurs millions d'euros.
Une commission rogatoire internationale a été adressée à la Roumanie. Et exécutée en partie. "Pour l'instant ça ne donne rien" , raconte Eric Maillaud. Le problème, c'est que Zaid al-Hilli n'a pas pu être interrogé sur ces appels : il bénéficie toujours du statut de témoin en Grande-Bretagne, et non de celui de suspect.
Investigations tous azimuts
La piste d'un différend familial est toujours d'actualité. Les deux frères, Zaid et Saad sont donc brouillés à cause de l'héritage de leur père. Qui, en mourant en 2011, a laissé deux projets de testament incompatibles. Le premier, rédigé semble-t-il sous l'influence de Zaid, déshéritait totalement son frère ; le second, écrit après une explication entre les deux frères, rééquilibrait le partage.
La belle-famille est également examinée à la loupe. "On s'intéresse à tous les membres de la famille, quels qu'ils soient" , a confirmé le procureur.
Quant à l'appel à témoins, lancé fin avril pour retrouver les occupants d'un 4x4 gris, conduite à droite, il n'a pour l'instant rien donné.
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