Cet article date de plus de douze ans.

Un chirurgien condamné pour avoir enlevé un rein par erreur à un bébé

Il a été condamné vendredi 6 janvier à un mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour avoir enlevé par erreur à un bébé un rein sain au lieu d'un rein malade, en 2004.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Mathéo, à qui un chirurgien a ôté par erreur un rein sain en 2004, ici photographié en 2006 avec sa mère. (PHOTO PQR / L'EST REPUBLICAIN / MAXPPP)

Pour le président du tribunal de Besançon (Doubs), "la culpabilité est évidente". Un chirurgien a été condamné vendredi 6 janvier à un mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende pour avoir enlevé par erreur à un bébé un rein sain au lieu d'un rein malade, en 2004. Il a été reconnu coupable de non-assistance à personne en danger et de blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois.

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du ministère public, qui avait demandé 20 000 euros d'amende dont 5 000 avec sursis, mais pas de peine de prison. "Ce mois de prison avec sursis est important pour nous : c'est une punition, il va encore pouvoir réfléchir un peu sur ce qu'il a fait", ont commenté les parents de Mathéo à leur sortie du tribunal. Le chirurgien avait déjà été condamné en septembre 2007 à verser 200 000 euros de provision aux parents de l'enfant par la chambre civile de la cour d'appel de Besançon.

Lors de l'audience du 16 novembre 2011, le chirurgien a admis les faits et dit pour sa défense que le rein enlevé avait l'apparence d'un rein malade. Il s'est excusé auprès de la famille du petit garçon aujourd'hui âgé de 8 ans. Depuis l'erreur médicale, il ne pratique plus d'interventions chirurgicales. "La vie de greffé de Mathéo ne sera jamais la même que celle des autres, regrettent les parents du garçon. Dans 10 ou 20 ans, il devra sûrement subir une nouvelle opération pour changer de rein."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.