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Un islamiste radical écroué après avoir prévu d'agresser une députée PS

L'homme, âgé de 32 ans, se serait dénoncé lui-même aux autorités.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La députée socialiste Seybah Dagoma, le 18 juin 2012 à l'Assemblée nationale. Un islamiste radical, qui projetait de l'agresser, a été écroué mardi 3 novembre 2015. (FRED DUFOUR / AFP)

Un homme de 32 ans au profil incertain, qui a dit vouloir servir le jihad, a été écroué mardi après s'être dénoncé pour un projet d'agression contre une députée socialiste de Paris, Seybah Dagoma. 

Interpellé le 29 octobre en région parisienne, cet homme s'est signalé lui-même auprès de la plateforme de signalement antijihad de l'Intérieur. Une source proche du dossier a confirmé à France 2 l'information jeudi 5 novembre, communiquée plus tôt par la publication La Lettre A.

Un rendez-vous, prétexte à l'agression ?

Entendue, la députée PS a indiqué ne pas connaître cet homme. Elle avait toutefois rendez-vous avec lui dans les prochains jours, après qu'il l'avait contactée pour un projet de web-télé. C'est lors de ce rendez-vous que l'agression aurait pu survenir, d'après une des sources.

L'homme qui dit avoir voulu attaquer l'élue socialiste pour s'en prendre à un représentant de la République selon une source proche du dossier, était sorti de prison en février 2015 où il était écroué dans un dossier de trafic de drogue. Selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait fréquenté en détention des islamistes radicaux.

Mis en examen pour "entreprise individuelle terroriste"

Mais cet homme était inconnu des services judiciaires pour des faits relevant de l'islamisme radical, et une source proche du dossier le décrit comme un "musulman non pratiquant". Lors de la perquisition de son habitation, une masse, des douilles percutées, ainsi que de la littérature islamiste radicale particulièrement violente ont été saisies.

Il a été mis en examen pour entreprise individuelle terroriste, une première pour ce motif. Un débat sur son placement en détention provisoire doit se dérouler vendredi devant un magistrat spécialisé.

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