Un médecin condamné pour avoir refusé de se rendre au chevet d'une fillette mourante
Le praticien de 75 ans, bien qu'à la retraite, était d'astreinte et a refusé de parcourir les 25 km qui le séparaient de l'enfant, souffrant d'un cancer. Il a écopé de dix mois de prisons avec sursis.
Il avait refusé de se rendre au chevet d'une fillette en phase terminale de cancer. Un médecin d'Orléans (Loiret) a été condamné, mardi 6 octobre, à dix mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel pour non-assistance à personne en danger. Il devra, en outre, verser 10 000 euros à la famille de la petite fille.
L'enfant, âgée de 5 ans, avait quitté l'hôpital afin de pouvoir mourir à son domicile avec ses parents à ses côtés. A ce titre, elle bénéficiait du dispositif d'hospitalisation à domicile (HAD) prévoyant un suivi médical pour lui assurer une fin de vie la plus douce possible, chez elle.
Du paracétamol simplement prescrit par téléphone
Le 30 janvier 2011, le médecin d'astreinte était un praticien âgé, à l'époque, de 75 ans. Mais bien qu'à la retraite, il assurait des astreintes ponctuelles. Sollicité par la famille de l'enfant, il avait refusé de parcourir les 25 km entre Orléans et le lieu de résidence de la petite patiente.
A l'audience, le 22 septembre, les parents avaient dénoncé le caractère "inhumain" du médecin qui s'était contenté de prescrire du paracétamol par téléphone. Après le refus du praticien de se rendre à son chevet, la petite fille avait été admise à l'hôpital. Et elle y était morte, trois jours plus tard.
Les expertises menées au cours de l'instruction ont montré que la prescription de morphine ou d'une "oxygénothérapie" aurait permis de diminuer les souffrances de la petite fille. Le parquet avait réclamé une peine de 18 mois de prison avec sursis.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.