Un vaste réseau de prostituées chinoises démantelé
Tout commence dans le train : en mars 2013, les douaniers qui effectuent un banal contrôle dans un TGV Luxembourg-Metz-Paris découvrent une voyageuse plutôt suspecte. Elle possédait sur elle 27.000 euros en liquide et surtout, un petit carnet. Au fil des pages, les douaniers découvrent un véritable agenda de prostitution, avec heures, prestations et tarifs.
De ce point de départ, les enquêteurs de plus en plus nombreux remontent le fil. Aux douaniers s'ajouteront la police judiciaire de Metz, puis le juridiction interrégionale spécialisée de Paris, le GIR de Lorraine, l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains. et la police aux frontières. Mettant notamment en place des écoutes téléphoniques, ils dressent la cartographie du réseau.
Un trio de proxénètes
A sa tête, un trio, deux hommes et une femme. Un seul d'entre eux était en situation régulière. Son arrestation fin mars a mis un point final à l'enquête. Lors de la perquisition dans l'appartement parisien de ces trois personnes, les enquêteurs ont retrouvé 417.000 euros en espèce : le produit, semble-t-il d'un peu plus d'un mois de fonctionnement de leur organisation. Fin mars, un autre réseau chinois, sévissant dans les salons de massages avait lui aussi été démantelé. Le développement de la prostitution chinoise fait l'objet d'une surveillance particulière.
Mini centre d'appel
Depuis Paris, ils géraient plusieurs dizaines de prostituées chinoises envoyées dans toute la France en fonction des commandes : réservations d'hôtels en périphérie de plusieurs villes, rendez-vous avec les clients, agendas des "filles" etc. Le réseau passait des annonces sur internet et avait même recruté des sortes de standardistes, embryon d'un mini centre d'appel. Les trois "patrons" ont été écroués et mis en examen pour proxénétisme aggravé.
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