Une journaliste de Blast placée 35 heures en garde à vue porte plainte contre l'Etat pour "faute lourde"

Elle avait été arrêtée lors d'une manifestation qu'elle couvrait dans le cadre d'une enquête sur les ventes d'armes françaises à Israël.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le site d'information Blast. (CAPTURE ÉCRAN)

La journaliste de Blast interpellée à Paris mardi 18 juin et placée pendant 35 heures en garde à vue va porter plainte vendredi 28 juin contre l'État, indique ce jeudi son avocat à franceinfo. Maître Laurent Pasquet-Marinacce dénonce une "garde à vue abusive et détournée de son objet légal", selon les termes officiels de cette plainte. Cette dernière sera déposée au tribunal judiciaire de Paris ce vendredi pour "engager la responsabilité de l'État pour faute lourde", confie-t-il à franceinfo.

Lors de sa garde à vue au commissariat du 11e arrondissement, la jeune journaliste, pigiste et collaboratrice régulière du site d'information, avait refusé de remettre les codes de déverrouillage de son téléphone portable, d'après le média Blast, ce qui lui avait valu un prolongement de sa garde à vue.

Elle a été interpellée avec six autres personnes après leur "introduction" dans les locaux à Paris d'une entreprise "chargée notamment de fabriquer des puces intégrées dans les drones israéliens à destination de la Palestine", selon le parquet de Paris. C'est lors d'une manifestation qu'elle couvrait, menée par un collectif et qui se déroulait devant le siège d'Exxelia, la société de défense, qu'elle avait été arrêtée. Cette journaliste travaille depuis plusieurs semaines sur une enquête concernant les ventes d'armes françaises à Israël. L'ONG Reporters sans frontières réclamait sa libération.

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