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Une querelle mortelle de collégiens devant la justice

Le procès du jeune Gaëtan, 16 ans, soupçonné d'avoir tué Clara, une adolescente de 13 ans à Florensac (Hérault) en juin 2011, débute ce mercredi au tribunal pour enfants de Béziers. Il se tient à huis clos. Le jeune homme, placé dans un centre éducatif, nie avoir eu l'intention de venger sa sœur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

"Plus jamais ça ",
clament deux grands portraits de Carla sur la cathédrale de Béziers, juste à côté
du tribunal de grande instance. "Les parents attendent ce procès avec
beaucoup d'angoisse, mais c'est une étape qui leur permettra d'avancer
",
explique Me Luc Abratkiewicz, avocat de la famille de Carla, 13 ans, tuée en
juin 2011 à la sortie du collège de Florensac
, dans l'Hérault.

Sur le banc des accusés,
Gaëtan, qui aura 17 ans le 31 janvier. Il comparaît devant le tribunal
des enfants pour "violence volontaire ayant aggravé la mort sans
intention de la donner avec la circonstance que les faits ont été commis sur un
mineur de 15 ans
". Actuellement placé dans un centre éducatif des
Pyrénées-Atlantiques, il risque jusqu'à dix ans de prison.

Une journée "extrêmement
éprouvante
" pour la famille

A l'origine de l'agression
de Carla, il y aurait une rivalité amoureuse entre la jeune fille et la sœur de
Gaëtan, qui aurait dérapé sur Facebook. L'expertise médico-légale avait conclu
que Carla a succombé à une hémorragie interne consécutive à deux coups de
poing. Gaëtan, qui a pratiqué la boxe, avait reconnu avoir donné ces deux coups
de poing, mais nie avoir eu l'intention de venger sa sœur. La juge
d'instruction a toutefois maintenu le soupçon de préméditation.

Le procès se tient à huis
clos : seule une douzaine de personnes, essentiellement des proches de la
victime, ont obtenu le droit d'assister aux audiences. "La journée va être
extrêmement éprouvante
", prévoit Me Abratkiewicz. "La position de la
famille, c'est l'unité, la dignité et la fermeté
", poursuit-il. La famille
de la victime avait déploré, un an après la mort de Carla, la remise en liberté
sous contrôle judiciaire de Gaëtan. 

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