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Une syndicaliste d'Areva soupçonnée d'avoir inventé son agression

Les enquêteurs la soupçonnent d'avoir inventé son agression, en raison d'incohérences dans son récit. Cette représentante de la CFDT a été placée en garde à vue, mercredi 23 janvier. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège d'Areva dans le quartier de La Défense, à Paris.  (DANIEL THIERRY / PHOTONONSTOP / AFP)

Une syndicaliste d'Areva, qui avait déclaré avoir été attaquée en décembre à son domicile d'Auffargis (Yvelines), a été placée en garde à vue mercredi 23 janvier. Les enquêteurs la soupçonnent d'avoir inventé son agression en raison "d'incohérences" dans ses déclarations. Elle est soupçonnée de dénonciation de crime ou délit imaginaire, selon l'AFP et Le Parisien, qui a révélé l'information.

La secrétaire CFDT du comité de groupe européen d'Areva, Maureen Kearney, avait raconté avoir été assaillie, le 17 décembre, par un inconnu qui l'aurait masquée, bâillonnée puis ligotée à un fauteuil. Elle avait ensuite affirmé que son agresseur avait inscrit la lettre A sur son corps et l'avait menacée verbalement : "Ceci est le deuxième avertissement, il n'y en aura pas de troisième." Le quotidien Libération avait relaté cette agression deux jours plus tard, tout en évoquant la signature d'un contrat entre Areva et EDF avec l'électricien chinois CGNPC, pour concevoir un nouveau réacteur nucléaire.

Interrogé par l'AFP, Patrick Gramondi, secrétaire général CFDT de l'ensemble des sections syndicales du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), a affirmé que son syndicat avait "toute confiance" en Maureen Kearney et en "sa probité""C'est quand même trop gros. Je ne vois pas quel serait le mobile pour organiser une mise en scène." L'ex-patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, qui connaît la syndicaliste, avait été entendue le lendemain comme témoin par les gendarmes de la section de recherches de Versailles, chargés de l'enquête.

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