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Vidéo "13h15". Pourquoi la justice ne doit pas fermer les cold cases, selon une avocate qui a contribué à en élucider...

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VIDEO. "13h15". "Les cold cases n’existent pas à l’état naturel", selon maître Corinne Herrmann
VIDEO. "13h15". "Les cold cases n’existent pas à l’état naturel", selon maître Corinne Herrmann VIDEO. "13h15". "Les cold cases n’existent pas à l’état naturel", selon maître Corinne Herrmann
Article rédigé par France 2
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"Les cold cases n’existent pas à l’état naturel, mais simplement parce que la justice tire un trait à un moment donné sur le dossier", affirme maître Corinne Herrmann. L’avocate mène une course contre la montre dans les affaires non élucidées, car la prescription intervient vingt ans après le dernier acte d’enquête… Extrait de "13h15 le samedi" du 13 mai.

La non-résolution d’un crime empêche les proches de la victime de faire leur travail de deuil : "C’est comme si on mettait du sel sur une plaie béante, confie la maman de Gaëlle, tuée chez elle en 2007 dans des conditions épouvantables, et dont on n’a pas retrouvé le ou les agresseur(s). Ça reste à vif et ça saigne tout le temps. Peut-être qu’un jour, on ne pourra plus supporter tout cela. Pour l’instant, on fait notre maximum pour pouvoir combattre." La famille de la jeune femme assassinée craint que la justice décide d’arrêter bientôt l’enquête et de clore le dossier…

Une telle décision enclencherait le compte à rebours de la prescription, qui intervient vingt ans après le dernier acte d’enquête. Pour maître Corinne Herrmann, il ne faut pas fermer les cold cases, ces affaires non élucidées. Elle-même a contribué à en résoudre plusieurs, alors que ces cas semblaient désespérés : "Les cold cases n’existent pas à l’état naturel, mais simplement parce que la justice tire un trait à un moment donné sur le dossier."

Des tueurs en liberté encore capables de nuire

"Vous imaginez vivre comme ça ? C’est une vraie torture, précise l’avocate. C’est ce qu’on impose aux familles en ne leur rendant pas justice, en ne s’occupant pas de leur dossier, en les abandonnant. Il faut absolument que l’on combatte cette idée que si un dossier est poussiéreux, les tueurs aussi le sont, et qu’ils ne sont finalement pas si dangereux que ça. C’est faux !"

Me Herrmann précise : "Dans des dossiers de vingt ou trente ans que l’on a résolus récemment, on a arrêté des auteurs qui avaient 47 ans, 55 ans, 58 ans… Des gens qui étaient encore capables de nuire. Il y a donc urgence à prendre ces dossiers en main et à les résoudre." D’autant que dans chaque dossier, ou presque, des indices mènent aux auteurs de ces crimes non élucidés…

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