: Vidéo Des gardiens de prison en colère bloquent les grilles de plusieurs centres de détention
Les surveillants dénoncent des "sous-effectifs croissants" et demande "la restauration de l'autorité de l'Etat".
Près de 200 gardiens de prison ont bloqué, mardi 6 mai, la grille d'entrée du centre de détention de Fresnes (Val-de-Marne) pour dénoncer leurs conditions de travail et les agressions à répétition dont ils sont les victimes. Les trois quarts des prisons françaises ont été bloquées par leurs personnels à l'appel du syndicat pénitentiaire majoritaire qui dénonce des "sous-effectifs croissants" et demande "la restauration de l'autorité de l'Etat".
Des évacuations manu militari par les forces de l'ordre ont eu lieu dans certaines d'entre elles, comme à Fleury-Mérogis (Essonne), pour procéder à des extractions de détenus. Des piquets de grève ont été enregistrés devant la prison de Lille (Nord) et Digne (Alpes-de-Haute-Provence).
"Les prisons sont au bord de l'implosion"
"Les détenus, pour un rien, ils s'acharnent sur nous", témoigne un homme devant la prison de Fresnes. "Toutes les prisons sont au bord de l'implosion", raconte un surveillant de la maison d'arrêt de Digne, devant la caméra de France 3.
Dans l'Ouest, les prisons d'Angers, de Rennes, du Le Mans, de Nantes, de La Roche-sur-Yon, de Vannes ou de Brest ont aussi été bloquées. Le fonctionnement d'une dizaine d'établissements du Sud-Est a été perturbé, dont les Baumettes à Marseille, où les agents ont été délogés par les forces de l'ordre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.