: Vidéo Procès de l'A13 : "Ils ont tué mon fils devant moi"
Alors que s'ouvre le procès des agresseurs de son fils, battu à mort sur l'autoroute A13, sa mère témoigne de la violence de ce meurtre.
Trois ans après les faits, la famille de Mohamed Laidouni est toujours très marquée. La violence du meurtre de cet imprimeur de 30 ans, battu à mort sur l'autoroute A 13, est au centre du procès qui s'est ouvert lundi 8 avril pour deux semaines devant la cour d'assises des Yvelines.
Les faits remontent au 27 juin 2010. Vers 1 heure du matin, sur une bretelle d'accès qui mène à l'autoroute A 13, un véhicule heurte la voiture de la famille Laidouni qui part en vacances. Les autos, légèrement éraflées, s'arrêtent sur la bande d'arrêt d'urgence. Rapidement, le ton monte. La conductrice de la Clio à l'origine de l'accident, âgée de 20 ans, refuse d'établir un constat amiable. Un des membres de la famille Laidouni téléphone à la police. Le passager de la Clio décide alors d'appeler des renforts. Quelques minutes plus tard, une dizaine de personnes de la cité voisine des Musiciens, aux Mureaux, arrivent sur les lieux. Mohamed Laidouni est violemment projeté contre une glissière de sécurité et roué de coups, notamment au visage, sous les yeux de sa mère, de ses frères et de sa femme. Il succombe à ses blessures le lendemain. Quatre membres de sa famille sont légèrement blessés.
Déterminer la responsabilité de chacun
Les auteurs présumés, alors âgés de 19 à 24 ans, étaient pour la plupart déjà connus des services de police. Certains sont interpellés peu après les faits, d'autres se rendent à la police dans les jours qui suivent. L'un d'entre eux n'est arrêté qu'en octobre 2010.
L'accusation met en avant "la volonté d'homicide" des accusés. Mais les avocats de ces derniers soulignent que toute la difficulté, pour la cour d'assises, va être de déterminer les responsabilités de chacun. La cour commence avec l'étude de la personnalité des accusés qui doit se poursuivre mardi. Le verdict est attendu le 19 avril.
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