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Les députés ont adopté le projet de loi sur les emplois d'avenir

Le texte qui prévoit la mise en œuvre de cette mesure phare de la campagne de François Hollande sera examiné par le Sénat à la fin du mois avant d'être définitivement adopté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Vue de l'hémicycle, à Paris, le 16 juillet 2012. (PIERRE VERDY / AFP)

POLITIQUE - L'une des mesures phares de la campagne de François Hollande s'apprête à voir le jour : l'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi 12 à jeudi 13 septembre le projet de loi créant des emplois d'avenir pour des jeunes pas ou peu qualifiés venant de zones défavorisées, principalement dans les collectivités locales, les associations et l'enseignement, public et privé.

Sur les quelque 50 députés présents, ceux de gauche ont voté pour et ceux de l'UMP contre, tandis que les centristes se sont abstenus, ainsi que deux élus UMP, Denis Jacquat et Jean-Pierre Decool.

150 000 emplois d'ici 2014

Le gouvernement prévoit de créer quelque 150 000 emplois d'avenir d'ici 2014, dont 100 000 dès l'an prochain, pour un coût de 1,5 milliard d'euros par an lorsque le système fonctionnera à plein. Largement subventionnés par l'Etat, ils seront proposés, généralement dans des collectivités locales et des associations, à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés vivant dans des zones urbaines ou rurales défavorisées, ou en outre-mer, ainsi qu'à des handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans en difficulté. Ces contrats s'exerceront pour une durée de trois ans. 

Les emplois d'avenir "professeur" étendus au privé

Le texte crée aussi, sur un modèle comparable, des emplois d'avenir dans l'Education nationale, dont devraient bénéficier, d'ici 2015, quelque 18 000 étudiants boursiers, d'un niveau compris entre la deuxième année de licence et la première année de master, venant aussi de zones défavorisées.

Les emplois d'avenir professeur seront exercés au maximum à mi-temps de façon à permettre aux jeunes concernés de poursuivre leurs études. Ceux-ci aideront les enseignants, mais "il n'y aura jamais de remplacement de professeur par un jeune en emploi d'avenir", a souligné le ministre de l'Education, Vincent Peillon.

Au cours du débat, le gouvernement et le PS ont par ailleurs accepté d'ouvrir les emplois d'avenir professeur aux établissements scolaires privés, dont l'exclusion, dans le texte initial, avait suscité les vives protestations de l'opposition.

Le texte sera examiné par le Sénat à la fin du mois avant d'être définitivement adopté.

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