La baisse de la TVA a surtout profité... aux restaurateurs
L'objectif initial, c'était 3% de baisse des prix. Le résultat parle de lui-même : 1% de baisse, selon le bilan établi par l'INSEE. L'enquête de l'association de consommateurs UFC-Que choisir va même plus loin : après avoir passé au crible quelque 1.500 restaurants, elle affirme que moins de la moitié ont diminué leurs prix - et certains de manière risible (quelques centimes seulement...)
Comme cet objectif n'a pas été atteint, les syndicats de restaurateurs préfèrent communiquer sur d'autres aspects plus positifs : par exemple, les emplois créés après la baisse de la TVA...
C'était l'une des contreparties attendues. Le patronat s'était engagé à embaucher. Sur ce point on a tenu nos promesses, disent les représentants de la profession. Qui annoncent plus de 20.000 nouveaux emplois en un an grâce à la baisse de la TVA.
Mais ces chiffres sont contestés par le syndicat Force Ouvrière, qui estime que, sur ces 20.000 emplois, les trois quarts ne seraient pas liés directement à la baisse de la TVA ; ce seraient des embauches habituelles dans un secteur qui a de toute façon besoin de beaucoup de main-d'œuvre.
Les salaires enfin - c'était l'autre grosse contrepartie de la TVA réduite : améliorer les grilles de rémunérations. L'accord signé l'hiver dernier prévoit notamment une prime annuelle pouvant atteindre 500 euros et l'octroi de deux jours de congé supplémentaires.
Florent Guyotat
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