Cet article date de plus de treize ans.

La baisse de la TVA a surtout profité... aux restaurateurs

Le 1er juillet 2009, la TVA dans la restauration passait de 19,6 à 5,5%. Les restaurateurs s'étaient engagés, à l'époque, à baisser leurs prix. Il n'en a rien été... _ Selon l'UFC-Que choisir, qui a enquêté dans 1.500 restaurants, moins de la moitié ont baissé leurs prix - parfois infimement. L'INSEE, elle, a mesuré cette baisse : -1%.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

L'objectif initial, c'était 3% de baisse des prix. Le résultat parle de lui-même : 1% de baisse, selon le bilan établi par l'INSEE. L'enquête de l'association de consommateurs UFC-Que choisir va même plus loin : après avoir passé au crible quelque 1.500 restaurants, elle affirme que moins de la moitié ont diminué leurs prix - et certains de manière risible (quelques centimes seulement...)

Comme cet objectif n'a pas été atteint, les syndicats de restaurateurs préfèrent communiquer sur d'autres aspects plus positifs : par exemple, les emplois créés après la baisse de la TVA...

C'était l'une des contreparties attendues. Le patronat s'était engagé à embaucher. Sur ce point on a tenu nos promesses, disent les représentants de la profession. Qui annoncent plus de 20.000 nouveaux emplois en un an grâce à la baisse de la TVA.

Mais ces chiffres sont contestés par le syndicat Force Ouvrière, qui estime que, sur ces 20.000 emplois, les trois quarts ne seraient pas liés directement à la baisse de la TVA ; ce seraient des embauches habituelles dans un secteur qui a de toute façon besoin de beaucoup de main-d'œuvre.

Les salaires enfin - c'était l'autre grosse contrepartie de la TVA réduite : améliorer les grilles de rémunérations. L'accord signé l'hiver dernier prévoit notamment une prime annuelle pouvant atteindre 500 euros et l'octroi de deux jours de congé supplémentaires.

Florent Guyotat

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.