La fréquentation des colonies de vacances en baisse
En 2007-2008, 1,5 million d'enfants sont partis en colonies contre 1,2 millions en 2012-2013. Si le ministre de la Ville, de la Jeunesse, et des Sports, Patrick Kanner veut rassurer les parents, c’est qu'au-delà de l'aspect financier qui pourrait expliquer cette baisse de fréquentation, il existe une crise de confiance. "Nous constatons depuis 10 ans à 20 ans, une baisse de la fréquentation pour les plus jeunes. Les maternelles ne sont pratiquement plus accueillies en colo et les 6-9 ans partent également moins. Sur les 11-17 ans, l’activité est à peu près constante, " explique Jacques Labat, membre du comité de direction de l’Union Française des Centres de Vacances.
La baisse de fréquentation des colonies est due à plusieurs raisons : les familles ont tendance à garder les enfants plus près d’elles, des raisons économiques car les colonies coûtent relativement cher, et ce ne sont pas les enfants les plus jeunes qui demandent à partir.
Rassurer les parents
Ces dernières années, on a beaucoup parlé de problèmes dans les colonies de vacances : accident, noyade, indigestion, pédophilie… Autant de faits qui effraient les parents. C’est pourquoi le ministre de la Ville, de la Jeunesse, et des Sports, Patrick Kanner, lance ce lundi, depuis Rennes, une campagne de communication pour rassurer les parents dont les slogans sont : "En colo, j'ai confiance ", "En colo, je m'amuse ! "
Toutefois, il faut relativiser, estime Jacques Labat, membre du comité de direction de l’Union Française des Centres de Vacances. "Le discours émotionnel est normal, mais quand on regarde objectivement la situation il y a très peu d’accidents. La colonie est un endroit très protégé et c’est peut-être pour cela qu’on en attend beaucoup et plus qu’elle peut en fournir. "
Chaque année, 56.000 brevets d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA) et de directeur (BAFD) sont délivrés par l'Etat, ce qui permet aux encadrants d'acquérir les aptitudes nécessaires à l'exercice de leurs fonctions. Un système de déclaration des équipes permet un premier contrôle des encadrants par les organisateurs. "Donc, il ne peut pas y avoir d’encadrant condamné pour une agression sexuelle. C’est impossible, " explique Jacques Labat.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.