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La justice oblige un couple de lesbiennes à reconnaître les droits du géniteur

Une décision de justice, rendue à Nantes cette semaine, oblige un couple de lesbiennes à reconnaître les droits de visite et d'hébergement du père de leur enfant. Il devait être un "simple géniteur" mais a changé d'avis quelques mois après la naissance du bébé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Typhaine Morin Radio France)

Quels sont les droits d'un
géniteur sur l'enfant qu'il permet d'avoir à un couple de lesbiennes ? Le
juge des affaires familiales de Nantes a dû répondre à cette question cette
semaine.

Il y a deux ans, à Orléans,
un couple de lesbiennes cherche à avoir un enfant. Le "meilleur ami du
couple
" accepte de donner son sperme et dit qu'il veut être "simple
géniteur
", selon son avocate qui explique que la conception de l'enfant
est "artisanale ", et se fait hors relation sexuelle. 

D'Orléans à Nantes

L'enfant naît, et sept mois plus tard, le géniteur change d'avis. Il veut devenir
papa et reconnaît le bébé. "Il avait envie d'être père ", confie son
avocate, ajoutant que désormais, "il a à construire quelque chose avec l'enfant qu'il ne
connaît pas
".

Il demande donc la reconnaissance de ses droits. En janvier, un juge d'Orléans
la lui accorde, mais le couple homosexuel, qui élève l'enfant, quitte le Loiret
pour s'installer à Nantes. La décision de justice est donc caduque. Le père engage
une nouvelle procédure à Nantes, où le juge chargé des affaires familiales rend
la même décision qu'à Orléans. Il "organise les droits du père et des rencontres
progressives avec l'enfant pour s'orienter vers un droit de visite et
d'hébergement classique
", selon l'avocate de la mère Anne Bouillon.

La "coparentalité à
trois"

"Ca bouleverse
notre famille
", déclare la mère de l'enfant après la décision du juge. Des propos rapportés par son
avocate Me Bouillon car elle refuse de s'exprimer en public. "La famille:
c'est moi et ma compagne. On n'avait pas prévu que ce monsieur viendrait
revendiquer ses droits
", a-t-elle souligné.

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