La plateforme anti-discriminations de la Défenseure des droits a reçu 36 000 appels depuis sa création en 2021

Avec cette plateforme, des juristes répondent aux questions des personnes qui s'estiment victimes de discrimination.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Des salariés de la plateforme antidiscriminations.fr dans leur bureau, à Paris, en 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La plateforme anti-discriminations a reçu "36 000 appels depuis 2021", année de sa création, annonce sur X (ex-Twitter) la Défenseure des droits. Ses services gèrent cette plateforme qui permet de signaler des cas de discrimination à la fois par internet et par téléphone, au 3928. Elle précise que "24 000 appels ont concerné une première demande" et que plus de la moitié (58%) des appels "en matière de discrimination sont orientés vers une saisine".

Ces signalements révèlent deux critères principaux, l'origine (24%) et le handicap (23%). La Défenseure des droits estime, au micro de France Culture, que ce chiffre ne reflète pas complètement la réalité du problème, les discriminations étant peu déclarées par rapport à leur ampleur. "On a du mal à appréhender la question de la discrimination [en raison de] l'origine", regrette Claire Hédon. Elle évoque la difficulté "à prouver" les discriminations ou encore "la peur des représailles".

Des juristes pour vérifier ces discriminations

Par ailleurs, près de la moitié des appels reçus par la plateforme (44%) émanent de discrimination dans l'emploi privé. "11% des biens et services privés, 10% des services publics et 9% de l'éducation".

La Défenseure des droits incite les victimes à la saisir "via cette plateforme du 3928". Claire Hédon explique à France Culture, que si une victime doute du caractère discriminatoire, les "juristes verront si cela rentre vraiment dans le champ des discriminations". Elle insiste sur le fait qu'"appeler la plateforme" ne consiste pas nécessairement à faire une saisine. "Ça permet un échange, de mettre des mots sur ce qui est vécu", ajoute-t-elle. Ces appels sont aussi l'occasion de voir si une médiation est possible et "pourrait faire avancer les choses". "Notre plateforme permet de ne pas rester seul face à cette situation", souligne Claire Hédon.

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