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Lannemezan : 300 personnes devant la prison pour Georges Ibrahim Abdallah

Environ 300 personnes se sont réunies ce samedi devant la prison à Lannemezan dans laquelle Georges Ibrahim Abdallah est incarcéré depuis 30 ans. Il avait été condamné en 1986 à la perpétuité pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates, un Américain et un Israélien. Ses soutiens, notamment à l'extrême-gauche, dénoncent un acharnement, et parlent de pressions politiques.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Georges Ibrahim Abdallah peut compter sur de nombreux soutiens, ici lors d'une manifestation à Lyon vendredi © MAXPPP)

"Georges Ibrahim, tes camarades sont là ", ou encore "c'est de l'acharnement "... Ils étaient environ 300 ce samedi devant les grilles de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), espérant que Georges Ibrahim Abdallah entendrait leurs cris depuis sa cellule. Cé détenu pas tout à fait comme les autres - l'un des plus anciens de France - purge depuis 1986 une peine de prison à perpétuité, pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates. L'Américain Charles Ray avait été abattu à Paris, et l'Israélien Yaco Barsimentov à Boulogne-Billancourt ; les deux avec un pistolet appartenant à celui qui se présente comme un "révolutionnaire libanais".

Depuis plusieurs années, un mouvement de soutien s'est créé, rassemblant partis de gauche et d'extrême-gauche, mouvements pro-palestiniens, anti-sionistes... Ils s'étaient donné rendez-vous ce samedi, pour s'insurger une nouvelle fois contre le sort réservé à Georges Ibrahim Abdallah. Pour beaucoup, il paie le prix d'un achernement politique, dicté notamment par les États-Unis et Israël, qui refuseraient toute libération de celui qu'ils considèrent comme un ennemi de la nation. Présent dans le rassemblement, Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), est venu soutenir "le plus vieux prisonnier politique de France et son combat contre le colonialisme israélien ".

De fait, les huit demandes de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah ont toutes été refusées. Une neuvième doit être examinée le 5 novembre prochain.

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