Le drone : nouvel outil pour la gendarmerie
Après quelques mois de tests, les gendarmes vont déployer dès le mois de mars prochain les premiers exemplaires de leurs drones, les appareils devraient être livrés ce mois-ci. Ce sont 30 gendarmes spécialisés, les "télépilotes de drone", formés pour leur utilisation, qui utiliseront ces appareils volants télécommandés pour des missions telles que le maintien de l'ordre, lors de manifestations par exemple. A terme, ils seront 60 chaque année à recevoir cette formation. D'ici fin 2017, la gendarmerie en aura 23 à sa disposition. Ils seront répartis sur tout le territoire, y compris outre-mer. Entre les drones, les sytèmes de pilotage et la formation, le coût de revient est estimé à 300.000 euros, en partie financés par l'Union européenne via le fonds de sécurité intérieure.
A quoi ressemblent-ils ?
Ce sont en fait des micro-drones, qui ne pèsent pas plus de 2 kilos. Ils sont équipés de caméras et pourront donc envoyer des images sur des écrans au sol, au pilote mais pas seulement : "Ces systèmes de drones, grâce à leur charge utile, en l'occurrence une micro-caméra embarquée pourront envoyer des informations en temps réel" explique le colonel Jérôme Bisognin, chargé de ce projet drone pour la gendarmerie. "Ces informations pourront être envoyées non seulement vers un pupître de télépilotage mais également vers des smartphones ou un grand écran qui ainsi peut analyser une situation, prendre des décisions..." ajoute-t-il. Ces images en temps réel permettront par exemple de mieux encadrer des manifestations prévues ou non, des déplacements officiels, ou encore de faire des constatations sur des lieux d'accidents. Il ne s'agit là que de la première phase d'équipement.
Des drones sur les routes ?
La gendarmerie réfléchit aussi à utiliser les drones au-dessus des routes, mais pour le moment, rien n'est encore fait explique Jérôme Bisognin : "Des évaluations technico-opérationnelles sont en cours, pour voir ce qu'il est possible d'envisager au regard des spécificités des capacités techniques des drones. Il est prématuré aujourd'hui sans conclusions de dire sur quel type d'infraction on pourra agir ou pas avec ce système."
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