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PMA : le gouvernement va faire un petit geste en faveur des couples lesbiens

La circulaire punissant les gynécologues orientant leurs patientes vers l'étranger pour y suivre une PMA va être abrogée, a annoncé, lundi, la ministre des Familles. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des manifestants dénoncent la promesse non respectée de François Hollande d'ouvrir la PMA aux couples de femmes, à Paris, le 28 juin 2014.  (MICHEL STOUPAK / CITIZENSIDE / AFP)

C'est un petit pas. La ministre des Familles, Laurence Rossignol, confirme, lundi 4 juillet, la prochaine abrogation d'une circulaire punissant les gynécologues orientant leurs patientes vers l'étranger pour y suivre une PMA (procréation médicalement assistée). Une mesure promise, jeudi, par la président de la République qui a reçu les associations LGBT.

François Hollande "a fait cette proposition à la demande des associations", "c'est une proposition qui est juste parce qu'il n'y a aucune raison de compliquer la vie" des couples lesbiens, a déclaré la ministre sur Public Sénat. "Le président de la République n'a fait que dire ce que nous pensons les uns et les autres, c'est qu'il n'y a aucune raison de discriminer les couples homosexuels, les couples lesbiens (...) en leur refusant l'accès à une technologie qui est ouverte aux couples hétérosexuels", a-t-elle assuré.

Une promesse de campagne de François Hollande 

L'accès à la PMA des femmes lesbiennes était une promesse de campagne du président Hollande, une "ambition" qui, reconnaît Laurence Rossignol, a été "freinée par la violence des réactionnaires et des conservateurs""A titre personnel" et "comme de nombreux membres du gouvernement", la ministre a réitéré son souhait que l'interdiction de PMA pour les couples de jeunes femmes "soit levée, pour qu'elles puissent accéder aux mêmes techniques que les couples hétérosexuels".

La circulaire en question punit, depuis 2013, les gynécologues de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende s'ils orientent leurs patientes à l'étranger pour y subir une PMA. Cette mesure a conduit de nombreux praticiens à refuser de suivre des patientes, les mettant médicalement en danger, selon Virginie Combe, vice-présidente de SOS Homophobie. 

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