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Le rapport-choc qui veut refonder l'intégration en France

L'idée est de plus prendre en compte le métissage et de reconnaître "toutes les migrations comme constitutives de la Nation". Ce qu'ils appellent aussi "la dimension arabe-orientale" de la France. Cela passerait notamment par la fin de l'interdiction du voile à l'école, de nouveaux noms de rue qui mettent en valeur l'immigration. Une réunion sur le thème de l'intégration est déjà prévue début janvier à Matignon.
Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Au fil des pages, les experts missionnés font des propositions pour doter la France d'un nouveau projet de société. "Un nous inclusif et solidaire ", comme il est écrit dans ce rapport qui propose la mise en place de nombreuses réformes notamment dès l'école.

Des ateliers-débats dès la maternelle autour des questions de genre, d'identité et de religion ; du changement dans les programmes scolaires, afin que l'histoire aborde dès le primaire par exemple l'histoire des mouvements de population.

La "dimension arabe-orientale" de la France

Dans l'apprentissage des langues aussi, le rapport préconise des évolutions. "La France devrait assumer la dimension "arabe-orientale" (comme afro-antillaise, océanindienne, mélano-polynésienne ou sud-est asiatique) de son identité et sortir de son attitude post-coloniale", peut-on lire. D'où l'idée, par exemple, d'apprendre une langue africaine dès le collège.

Ce rapport propose aussi de revenir sur l'interdiction du port du voile - une logique discriminatoire, écrivent les auteurs, qui suggèrent aussi l'instauration d'une journée pour commémorer - s'il y a encore une date dans le calendrier - les apports de toutes les migrations à la société française.

Revisiter les noms des rues

Il n'y pas que l'école dans le viseur de ces experts : les domaines de la protection sociale aussi sont abordés et un assouplissement juridique demandé. Pêle-mêle, les auteurs du rapport demandent de changer des noms de rues, de places, pour mettre davantage en valeur l'histoire  de l'immigration. Et plus symboliquement aussi, de revisiter le vocabulaire utilisé dans les instituions, les médias et les partis politiques, afin de ne plus évoquer la nationalité, l'origine, la religion ou encore la couleur de peau.

"Désigner c'est stigmatiser", est-il écrit dans ce rapport qui servira de base de travail au gouvernement pour accoucher de mesures concrètes. Une grande réunion de synthèse sur le thème de l'intégration rassemblera début janvier une partie du gouvernement autour du Premier ministre.

 

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