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Le RMI est mort, vive le RSA

C'est aujourd'hui qu'est généralisé le Revenu de solidarité active, partout en France. Le RSA prend la place du RMI, créé voici vingt ans, et de l'API. Le tout, sur fond de montée vertigineuse du chômage...
Article rédigé par franceinfo
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Retrouver un emploi plus facilement : c'est le but affiché par le RSA, le Revenu de solidarité active. Qui est généralisé aujourd'hui, dans une période pour le moins troublée... où le chômage n'en finit plus de progresser.

La généralisation du RSA intervient après quinze mois d'expérimentation, dans 33 départements. 15.000 foyers étaient concernés. 3,38% ont retrouvé un emploi, contre 3,1% dans les zones pas touchées par l'expérimentation.
_ Cet écart de 0,28 point équivaut à 9% de retour à l'emploi supplémentaire, selon un rapport. Considérable... mais bien moins que ce qu'avançait, voici quelques mois, Martin Hirsch, qui parlait, lui, de 30%.

Le Revenu de solidarité active remplace deux minima sociaux qui ont bien vécu : le RMI, revenu minimum d'insertion, et l'API, allocation parent isolé.
La grande nouveauté (voir encadré) par rapport au désormais défunt RMI, c'est qu'il est désormais possible de cumuler minima sociaux ET travail. Une “révolution sociale”, commente très sobrement le ministre du Travail, Brice Hortefeux.
Deux millions de salariés devraient ainsi en profiter - des “travailleurs pauvres” comme on dit - et cumuler ainsi revenu et allocation. Pour s'éloigner, à terme, du seuil de pauvreté. Au total, la France devrait compter quelque 3,1 millions de foyers, soit 6,8 millions de “Rsistes”.

L'enveloppe consacrée au RSA, financé par l'Etat et les départements, tourne
autour de 9,8 milliards d'euros, dont 1,5 milliard de coût net - le reste
provenant pour l'essentiel des prestations sociales remplacées par le RSA.

A condition évidemment d'être prêt à temps... Le RSA sera géré en partie et versé par les Caisses d'allocations familiales. Les CAF, qui avaient connu de gros problèmes d'engorgement au début de l'année, assurent ne pas être inquiètes.
_ Quant à Pôle emploi, qui est chargé d'inscrire et d'accompagner les bénéficiaires du CSA, il est déjà confronté à de grosses difficultés d'intendance, liées à l'afflux inattendu de demandeurs d'emploi...

Guillaume Gaven, avec agences

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