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Le sentiment d'insécurité est resté stable en France entre 2010 et 2019

Selon l'Insee, ce sentiment est "beaucoup plus fort" chez les femmes, les plus jeunes et les étrangers, et parmi les personnes ayant un niveau de vie modeste, les chômeurs et les étudiants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme traverse à un passage piétons parisien, le 18 novembre 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le sentiment d'insécurité est resté stable en France entre 2010 à 2019, autour de plus ou moins 20% des personnes sondées, selon une étude de l'Insee intitulée "Sécurité et société" et publiée jeudi 9 décembre.

Ce chiffre est "globalement stable" sur cette période, avec une "fluctuation autour de 20%", il était "inférieur à 20% en 2016-2017" avec une "remontée sur la période récente", a déclaré Christine Gonzalez-Demichel, cheffe du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), lors d'une conférence de presse.

La période d'attentats de 2015 et 2016 "n'a pas affecté ce sentiment, alors même que le terrorisme est devenu une des préoccupations majeures des Français", explique l'étude menée conjointement avec l'Insee et le SSMSI.

Un sentiment plus présent en région parisienne

Selon l'Insee, ce sentiment est "beaucoup plus fort" chez les femmes, les plus jeunes et les étrangers, et parmi les personnes ayant un niveau de vie modeste, les chômeurs et les étudiants. Il est également davantage ressenti dans les unités urbaines de plus de 100 000 habitants et dans l'agglomération parisienne.

En 2019, 32% des personnes sondées déclaraient avoir observé un phénomène de délinquance dans leur quartier, comme le trafic et la consommation de drogue, la consommation exagérée d'alcool ou la prostitution. Chez les personnes ayant observé des "phénomènes délinquants" dans leur quartier, le sentiment d'insécurité s'établissait à 31%, contre 15% parmi celles qui n'en ont observé aucun, précise l'étude.

En 2019, 21% des personnes déclaraient se sentir en insécurité dans leur quartier ou village, ce qui correspondait à 11,1 millions de personnes. C'était dans l'agglomération parisienne que ce sentiment était le plus prégnant (29%).

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