Leonarda : la proposition de Hollande ne satisfait personne
"Cruauté", "indécence", "renonciation"... : la déclaration de François Hollande sur l'affaire Leonarda a été loin d'apaiser les esprits à gauche comme à droite.
Harlem Désir a affirmé sa volonté "que tous les enfants de la famille de Leonarda puissent finir leurs études en France accompagnés de leur mère" . Le premier secrétaire du PS a annoncé qu'il allait s'entretenir avec François Hollande à ce propos.
Une décision "cruelle" pour l'extrême-gauche
Une "grave faute politique et morale" : pour le Parti communiste, la décision de François Hollande est un "affront aux valeurs républicaine" . Le PC a appelé à la fin des expulsions de tous les jeunes étrangers scolarisés.
La secrétaire nationale du Parti de gauche Danielle Simonnet a dénoncé quant à elle la "cruauté abjecte" de la décision de François Hollande. Une décision qui serait "contraire" à la Convention internationale des droits de l'Enfant ratifiée par la France en 1990 pour la gauche de la gauche.
La droite dénonce le laxisme face à l'immigration
L'ancien Premier minstre UMP François Fillon "regrette l'indécision caricaturale" de François Hollande, qui apparaît "ambigü face à l'immigration irrégulière" et "lâche" vis-à-vis de l'adolescente.
Le président du Conseil général UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, en lui aussi profité pour dénoncé le laxisme des socialistes en matière d'immigration : "C'est un très dangereux signal adressé dans la lutte contre l'immigration irrégulière".
"Indécence inacceptable"
Jean-Claude Mas, secrétaire général de la Cimade, organisme d'aide aux migrants, a réclamé une révision de la loi sur l'immigration. La mesure nécessaire : Leonarda doit pouvoir poursuivre sa scolarité "dans sa cellule familiale" pour faciliter son intégration.
L'association La voix des Rroms juge d'une "indécence inacceptable" la proposition de François Hollande. Proposer à Leonarda de quitter sa famille est "inhumain, indécent et illégal" , estime l'association, citant elle aussi la Convention des droits de l'enfant.
Nouvel appel à la mobilisation
Ivan Dementhon, président de l'UNL, première organisation lycéenne, a demandé "son retour ainsi que de sa famille et du lycéen Katchik". Le syndicat lycéen réclame " une sanctuarisation de l'éducation en général" appelle à poursuivre la mobilisation.Les lycéens étaient quelques centaines ce samedi après-midi place de la Bastille à Paris.
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