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Les auto-écoles manifestent contre la réforme du permis lundi

Après une première mobilisation vendredi, plusieurs réseaux et syndicats d'auto-écoles appellent à manifester de nouveau ce lundi contre la loi Macron dans une quinzaine de villes de France, dont Paris et Marseille, où les problèmes de circulation devraient être importants. Le recours possible aux agents de La Poste pour faire passer l'examen inquiète particulièrement les inspecteurs.
Article rédigé par Marie Campistron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des mobilisations sont prévues ce lundi dans plusieurs villes de France dont Paris, Bordeaux, Marseille. © Maxppp)

Les auto-écoles ne démordent pas. Après la manifestation de vendredi dernier, l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec) appelle de nouveau au rassemblement, ce lundi. Des mobilisations sont prévues à Paris et dans treize villes de France, dont Marseille, Lyon et Bordeaux.

860 véhicules d'auto-écoles s'étaient retrouvés à proximité de la Tour Eiffel, lors de la manifestation de vendredi dernier, selon la police. Ils "devraient être beaucoup plus nombreux lundi", en comptant également les rassemblements en dehors de Paris, a souligné Frédéric Martinez, directeur d'un des principaux réseaux d'auto-écoles, ECF.

Une mesure qui "envoie un mauvais signal" aux jeunes conducteurs

Les syndicats se mobilisent pour faire évoluer certaines mesures de la loi Macron dont l'examen se poursuivra cette semaine. La profession s'inquiète particulièrement du possible recours à des agents d'entreprises publiques comme La Poste pour faire passer l'examen du permis de conduire.

Autre point de crispation, le fait de ne plus être obligé de passer 20 heures de conduite avant l'examen. "Ce n'est pas acceptable", soutient Frédéric Martinez, pour qui cette mesure revient à "envoyer un mauvais signal" aux jeunes conducteurs.

Les syndicats refusent également la possibilité pour les loueurs de voitures à double commande de former et d'évaluer les élèves à distance. Pour Jean-Pierre Lemonier, secrétaire général de l'Union Nationale Intersyndicale Des Enseignants (UNIDEC), la loi Macron "bafoue l'éducation à la Sécurité routière".

"La loi Macron ? Du grand n'importe quoi !" (Jean-Pierre Lemonier, syndicaliste des enseignants de la Conduite)

Rencontre avec les syndicats mardi

De son côté, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron a assuré qu'il entendait "les messages d'inquiétude", tout en défendant "une réforme de bon sens" pour la jeunesse, promettant de "réduire des délais d'attente trop longs et des coûts trop élevés".

"Ce sont des mesures de bon sens, pratiques et attendues" (Emmanuel Macron, ministre de l'Economie)
Les discussions autour du projet de loi seront relancées mardi, lors d'une réunion entre les organisations syndicales et le rapporteur du projet de loi, Gilles Savary.

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