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Les éboueurs, ces travailleurs sans qui la ville n’aurait pas le même visage

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Murielle Picard est éboueuse depuis treize ans. Elle raconte son travail au quotidien et sa fierté d'exercer ce métier.
Les éboueurs, ces travailleurs sans qui la ville n’aurait pas le même visage Murielle Picard est éboueuse depuis treize ans. Elle raconte son travail au quotidien et sa fierté d'exercer ce métier. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Murielle Picard est éboueuse depuis treize ans. Elle raconte son travail au quotidien et sa fierté d'exercer ce métier.

C’est en lisant un magazine féminin que Murielle Picard a vu des offres d’embauches de femmes au poste d’éboueur. Elle a postulé et a été engagée onze mois après. L’image du métier d’éboueur comme difficile et sale ne lui a pas fait peur. Elle considère que "ce n’est pas parce qu’on a un ‘métier d’homme’ qu’on est pas féminine". 

Au quotidien, Murielle doit se lever tôt, à quatre heures, pour arriver au travail avant six heures, le début de la journée de travail pour les éboueurs. Les chefs d’équipe les dispersent alors sur les différents secteurs. Il y a une multitude de déchets à ramasser : du papier, des mégots, des cartons et parfois de la nourriture, notamment dans les secteurs avec beaucoup de sans-abris.

Un métier compliqué et nécéssaire 

Pour les éboueurs, l’été est la période la plus compliquée. En plus de la chaleur parfois écrasante pour ce métier physique, l’afflux de touristes entraîne une augmentation de la saleté et du nombre de déchets. L’automne est aussi compliquée : "Les feuilles ça paraît léger comme ça, mais les pelletées à la longue sont lourdes, et il suffit qu'il ait plu, et c'est encore beaucoup plus lourd."

La principale difficulté réside dans le manque de respect des usagers. Ceux qui laissent leurs déchets au lieu de les jeter, mais aussi ceux qui insultent les éboueurs, ou leur reprochent d’être "payés à rien foutre". Mais Murielle estime qu’elle fait un métier "utile au quotidien" dont elle est fière : "Je me dis que la personne qui va se lever le matin, elle verra que sa rue est propre, elle verra qu'il y a quelqu'un qui est passé, et elle se dira ‘au moins je ne marche pas dans une épluchure de banane, ou sur un papier.'" Une reconnaissance qui remonte le moral de l’éboueuse : "Le petit ‘bonjour’, le ‘merci pour ce que vous faites’, ça nous requinque."

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