Cet article date de plus de treize ans.

Les élus locaux montent au front pour défendre l'usine Celanese

350 emplois sont menacés par la fermeture annoncée de l'usine, à Pardies, près de Pau. Le groupe chimique américain Celanese estime que le centre n'est plus viable économiquement, en raison de ses coûts très élevés.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La direction affirme n'avoir pas eu le choix. Les élus locaux, eux, sont bien évidemment convaincus du contraire. Celanese a donc annoncé aujourd'hui la fermeture de son usine de Pardies, près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. 350 emplois se retrouvent sur le carreau.

Le site était sur la sellette depuis le début de l'année. Le 21 janvier, la direction avait lancé une phase d'évaluation - pour évaluer la viabilité économique de l'usine. Ses conclusions sont sans appel : l'usine “n'est plus viable économiquement” en raison de ses “coûts très élevés”.

Plutôt diplomate, la direction assure avoir étudié “avec la plus grande attention” les propositions d'aide au maintien de l'usine qui lui ont été faites par les élus locaux et régionaux. En vain, donc.

Ces mêmes élus - le président du Conseil régional, le PS Alain Rousset, le président du Conseil général, l'UMP Jean Castaings, et le député PS David Habib - ont très vivement réagi à l'annonce de la fermeture, dénonçant “l'attitude inacceptable” du groupe chimique américain qui n'a, selon eux, “pas joué le jeu de la transparence”.

Les élus en appellent désormais à l'Etat. Car, selon eux, “c'est tout l'équilibre du bassin de Lacq et l'économie régionale qui peuvent être remis en cause” par cette fermeture.

Effectivement, la fermeture de Celanese risque de provoquer une réaction en chaîne. Yara, une entreprise chimique norvégienne, et le Français Air Liquide, qui emploient 200 personnes au total, ont déjà fait savoir qu'elles devaient étudier les conditions de survie de leur usine...
_ Au total, ce sont près de 2.000 emplois qui sont menacés dans le secteur de Lacq, si l'on compte tous ceux qui vivent de la chimie, transports routiers et ferroviaires, et jusqu'au fret dans le port de Bayonne.

Guillaume Gaven, avec agences

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.