Les enseignants seront recrutés après des concours en master 2 (bac+5)
C'est ce qu'ont confirmé lundi les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur devant les syndicats.
La réforme prévoit aussi que la formation des enseignants incombe désormais aux universités, et non plus aux IUFM.
Les épreuves d'admissibilité sont prévues en septembre pour les professeurs des écoles et en décembre pour ceux des collèges et lycées ainsi que ceux des lycées professionnels.
L'admissibilité sera composée de deux épreuves écrites disciplinaires et l'admission consistera en "une articulation entre épreuves disciplinaires et pédagogiques", a-t-on précisé au ministère de l'Education. Pour les professeurs des écoles, les deux épreuves d'admissibilité seront "le français et la culture humaniste" et "les mathématiques et les sciences".
Des décrets publiés en juillet avaient placé les concours en master 2 mais de nombreux syndicats pensaient encore pouvoir faire évoluer le gouvernement. Les masters seront "généralistes", c'est-à-dire à dominante disciplinaire, a-t-on confirmé à l'Education nationale. Le but pour le gouvernement est que les nombreux étudiants qui échouent chaque année aux concours d'enseignants puissent sortir du supérieur avec un diplôme directement utilisable sur le marché du travail, a-t-on précisé.
Ces annonces ont suscité une levée de boucliers des syndicats, notamment les fédérations FSU et Unsa Education, ainsi que l'organisation étudiante Unef, qui jugent que l'aspect pédagogique a été oublié.
Cette réforme, l'un des motifs centraux de la contestation universitaire du printemps, avait été presque entièrement repoussée d'un an. Elle doit maintenant entrer en vigueur à la rentrée 2010.
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