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Les femmes sont toujours sous-représentées dans le monde scientifique

Malgré des progrès, une étude montre que les laboratoires de recherche continuent d'être dominés par les hommes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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29% des chercheurs sont des chercheuses, selon une étude publiée mercredi 19 mars. (SIGRID GOMBERT / CULTURA CREATIVE / AFP)

La part des femmes dans la recherche scientifique a progressé à travers le monde durant la dernière décennie. C'est ce que montre une étude, publiée mercredi 19 mars, menée par le cabinet de conseil The Boston Consulting Group. Mais cet état des lieux constate également que la parité est loin d'être atteinte, car aujourd'hui 29% des chercheurs sont des chercheuses. Elles étaient 26% à la fin des années 1990.

Avec 26% de femmes parmi les chercheurs, la France fait jeu égal avec l'Allemagne (25%) et la Chine (25%), selon cette étude réalisée pour le programme "L'Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science". C'est nettement plus que le Japon (14%), mais bien moins que l'Espagne (38%) et le Royaume-Uni (38%) ou encore les Etats-Unis (35%). La part des femmes à la tête des institutions scientifiques varie aussi beaucoup d'un pays à l'autre : de 6% au Japon jusqu'à 34% en Espagne, en passant par 29% en France, 28% au Royaume-Uni, 27% aux Etats-Unis, 20% en Allemagne et 17% en Chine.

Le déséquilibre homme-femme s'opère après le lycée

Au sommet, on constate que seulement cinq femmes ont été récompensées par un prix Nobel, dont quatre en médecine, depuis 1998, date de création du programme "Pour les femmes et la science". Le "décrochage" des femmes dans le milieu scientifique se fait progressivement depuis le diplôme de premier cycle universitaire, relève la fondation L'Oréal, alors que l'équilibre filles-garçons est "visible" au lycée.

Depuis 16 ans, le prix "L'Oréal-Unesco Pour les femmes et la science" distingue chaque année cinq chercheuses "d'exception" représentant les cinq continents. La lauréate 2014 pour l'Europe est la Française Brigitte Kieffer. Directrice de recherche à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) à Strasbourg, elle est récompensée pour ses travaux "sur les mécanismes du cerveau impliqués dans le soulagement de la douleur, les troubles émotionnels et l'usage de drogue".

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