Les Kurdes débarqués en Corse ne seront pas expulsés
Comme un château de cartes... Tout le dispositif mis sur pied par l'Etat français, pour expulser la centaine de clandestins qui a échoué en Corse ce week-end, s'est effondré.
La justice s'en est d'abord mêlée, remettant progressivement en liberté chacun des immigrés placé en centre de rétention.
A Marseille, Nîmes et Rennes, les juges des libertés et de la détention l'ont décidé hier ; leurs homologues de Lyon et de Toulouse aujourd'hui.
Dans tous les cas, les juges ont estimé que la privation de liberté de ces migrants s'était faite hors de tout cadre juridique légal "puisqu'ils n'étaient pas placés en garde à vue".
Les 123 personnes débarquées vendredi sur une plage près de Bonifacio, en Corse-du-sud, sont donc ce soir toutes libres...
Plus tôt dans la journée, le ministère de l'Immigration avait mis un point final à l'histoire, en annonçant l'abrogation des arrêtés de reconduite à la frontière dès que les dossiers de demande d'asile seront déposés.
_ Précision pas forcément innocente du ministère : au moins 61 des 81 adultes du groupe ont déjà déposé une telle demande. Un groupe de 123 personnes au total, des Kurdes de Syrie selon leurs dires.
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