Les salariés de Nortel menacent de faire sauter leur entreprise
Après les séquestrations, les menaces de destructions. C'est un nouveau procédé qui semble se répandre, face à la violence des fermetures d'entreprises. Depuis hier soir, les salariés de Nortel France, à Châteaufort, dans les Yvelines, ont suivi l'exemple de ceux de New Fabris, à Châtellerault. Ils ont positionné des bouteilles de gaz reliées entre elles dans leurs locaux et menacent de tout faire sauter si ils n'obtiennent pas satisfaction.
Leur entreprise, filiale de l'équipementier en communications canadien Nortel, a été placée en liquidation judiciaire le 28 mai dernier. Décision assortie d'une décision de continuation d'activité en vue d'une revente. Mais les salariés de Châteaufort dénoncent une “liquidation abusive”. Ils se sont mis en grève et face au manque de réaction des administrateurs judiciaires, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
Un plan social prévoit la suppression de 467 des 683 postes. Selon un représentant du personnel, chaque salarié réclame 100.000 euros. Les salariés grévistes exigent que les administrateurs judiciaires français et britanniques se réunissent aujourd'hui et que la réunion donne des résultats. “Si les administrateurs ne prennent pas leurs responsabilités, le site risque de pêter. Les gens n'ont plus rien à perdre, ils vont aller jusqu'au bout”, prévient un représentant des grévistes.
Et les salariés fixent un ultimatum au 20 juillet, date à laquelle le comité d'entreprise doit donner son avis sur le plan de licenciement : “Si pour nous c'est fini le 20, ça sera fini pour tout le monde”, avertit un gréviste.
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