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Les syndicats parlent d'une "journée décisive" sur les retraites

Les syndicats espèrent une forte mobilisation aujourd'hui, afin de faire plier le gouvernement sur la réforme des retraites, qui arrive aujourd'hui à l'Assemblée Nationale. Mais l'exécutif l'a répété ces derniers jours : pas question de revenir sur le recul de l'âge légal de départ à la retraite. Seuls des {"aménagements"} seront possibles sur certains points précis du texte.
Article rédigé par franceinfo
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Une journée de mobilisation de plus contre la réforme des retraites ? Les syndicats veulent se prémunir contre toute lassitude des Français. Les organisations syndicales insistent sur ce point : cette journée est "décisive" , elle est la "seule chance" d'influer sur le destin de la réforme, elle peut marquer un "tournant", alors que le texte arrive à l'Assemblée Nationale.

Pour cela, les syndicats espèrent une présence massive des Français dans la rue : l'objectif affiché est de faire mieux que le 24 juin dernier et ses deux millions de manifestants.

Le gouvernement s'est d'ailleurs préparé à une telle éventualité : François Fillon dit s'attendre à une "mobilisation importante". Mais les membres de la majorité se sont relayés ces derniers jours pour marteler le même message : le coeur de la réforme, le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans est non négociable. "La rue ne doit pas empêcher le
gouvernement de sauver les retraites" affirmait ainsi hier le président de l'Assemblée nationale, Bernard
Accoyer.

L'exécutif a cependant gardé dans sa manche de quoi faire quelques concessions. Comme promis, il fera cette semaine "des propositions supplémentaires" concernant la pénibilité, les carrières longues et les polypensionnés. Mais pour le moment, il
"ne bouge pas d'un iota" , a déploré la CFTC après avoir rencontré Eric Woerth hier.

Le texte, lui, sera examiné par les députés à partir de 15h. L'ambiance promet d'être électrique, au vu de l'importance
symbolique de la réforme, mais aussi du contexte entourant le
ministre du Travail chargé de la défendre, Eric Woerth, empêtré dans
l'affaire Bettencourt.

Mais les discussions porteront aussi sur le fond, selon l'opposition. "Il y aura un vrai débat projet contre projet" promet Alain Vidalies, le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée Nationale.

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