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Les tests de grossesse bientôt disponibles en grande surface

Les députés ont validé, par un vote à main levée, cette mesure figurant dans le projet de loi sur la consommation. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les tests de grossesse vont bientôt être disponibles dans les grandes surfaces, et plus uniquement dans les pharmacies.  (DANIEL ALLAN / PHOTOGRAPHER'S CHOICE / GETTY IMAGES)

Les pharmaciens vont bientôt perdre le monopole de la délivrance de tests de grossesse et d'ovulation. L'Assemblée nationale a voté, lundi 16 décembre, l'autorisation de la vente de ces tests dans les grandes surfaces, malgré l'opposition de l'UMP, de l'UDI, des radicaux de gauche et du Front de gauche.

Au cours de l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur la consommation, les députés ont ainsi validé, par un vote à main levée, une disposition introduite précédemment par un amendement socialiste au Sénat. "Il ne s'agit pas de juger la sexualité des Français" mais de "faciliter l'accès aux tests", a fait valoir la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, en soulignant que cette vente en dehors des pharmacies ne remettait pas en cause l'exigence de sécurité du produit, et que le Planning familial était favorable à la mesure.

"Dans beaucoup de cas, on a besoin de l'anonymat pour avoir accès" à ces tests de grossesse, a abondé le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. Il a aussi indiqué que l'information des femmes allait être renforcée par arrêté sur la notice et le "packaging" de ces produits.

"Un signal négatif" pour l'UMP

Mais pour l'UMP, "permettre l'achat en grande surface contribuera à la banalisation" des tests de grossesse et "enverra un signal négatif", selon le député Gilles Lurton. "Derrière cette mesure, je vois plus le lobby des grandes surfaces", a lancé pour sa part le député UDI Philippe Folliot. Outre l'UMP et l'UDI, les députés du Front de gauche et les radicaux de gauche, absents en séance lundi après-midi, avaient déposé des amendements de suppression de l'article concerné.

La semaine dernière, la présidente socialiste de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton, s'était elle-même dite dubitative sur cette mesure banalisant, selon elle, les tests de grossesse.

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