Discrimination : un quart des personnes LGBT+ témoignent de moqueries ou d'insultes sur leur lieu de travail
Cette discrimination conduit la moitié des personnes LGBT+ à cultiver la discrétion sur leur orientation sexuelle, selon un baromètre réalisé par l'Ifop pour l'association L'Autre cercle.
D'après un baromètre réalisé par l'Ifop pour l'association L'Autre cercle, que franceinfo a pu consulter mercredi 12 février, 25% des personnes qui se disent LGBT+ (lesbiennes, gays, bi et trans) témoignent avoir été victimes de moqueries ou d'insultes sur leur lieu de travail. Parmi ces discriminations : des moqueries désobligeantes ou propos vexants, des insultes à caractère diffamatoire, ou encore des mises à l'écart des autres salariés.
Des injures à caractère sexuel
L'expression "c'est pas un boulot de pédé" est par exemple citée par un quart de l'ensemble des salariés, qu'ils soient LGBT+ ou pas. D'autres injures à caractère sexuel reviennent fréquemment. Au total, ce sont quatre salariés sur dix qui entendent ce type d'expressions dans leur entreprise. Près d’un LGBT+ sur six déclare par ailleurs avoir également subi au moins une discrimination de la part de sa direction.
"Bien souvent, l'orientation sexuelle et l'identité de genre sont perçues comme une thématique 'hors sujet' dans le monde du travail, parfois taboue, parfois minimisée et considérée comme se rapportant à la seule sphère privée. Donner la parole aux personnes LGBT+ concernées, mais aussi aux non-LGBT+ est donc essentiel pour appréhender la réalité vécue sur le terrain et mesurer les actions de progrès encore à mener", analyse Alain Gavand, vice-président de L'Autre cercle, en charge du projet du baromètre.
D'après ce sondage, la moitié des LGBT+ préfèrent taire leur orientation sexuelle et 77% d'entre elles reconnaissent qu'elles ont déjà renoncé à afficher leur statut à l'occasion d'un événement organisé par l'entreprise, ou qu'elles n'ont pas indiqué le nom de leur conjoint sur leur mutuelle. Une situation qui pèse sur leur moral : trois sur dix déclarent mal vivre le fait de ne pas être visible.
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