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Journée mondiale contre l'homophobie : les actes anti-LGBT+ en hausse de 3% en 2022, annonce le ministère de l'Intérieur

La haine contre les personnes LGBT+ reste "ancrée" dans la société française, selon un rapport de l'association SOS homophobie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une pancarte "la transphobie tue" lors de l'Existrans à Paris, le 13 mai 2023. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Des chiffres inquiétants. Les atteintes envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 3% en 2022 par rapport à 2021, selon une étude publiée mercredi 17 mai par le service statistique du ministère de l'Intérieur. Près de 4 000 faits ont été enregistrés, en majorité des diffamations ou injures. Parmi ces derniers, 2 420 sont des crimes ou des délits anti-LGBT+, soit une hausse de 13% par rapport à l'année dernière, tandis que les faits enregistrés comme contraventions sont en baisse de 9%.

Cette hausse "pourrait traduire une qualification à la hausse des atteintes anti-LGBT+, plus systématiquement enregistrées en crimes ou délits plutôt qu'en contraventions" par les forces de l'ordre, selon l'étude du ministère, publiée tous les ans à l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. La haine contre les personnes LGBT+ reste "ancrée" dans la société française, s'est alarmée l'association SOS homophobie, dans son rapport annuel publié mardi.

Des actes commis en majorité dans les grandes villes

Depuis 2016, les actes anti-LGBT+ ont fortement augmenté : +129% pour les crimes et délits, +115% pour les contraventions. Mais il ne s'agit que de la partie visible de ces atteintes : seules 20% des victimes de menaces ou violences et 5% des victimes d'injures les signalent à la police ou à la gendarmerie, rappelle l'étude. Ces atteintes sont commises en majorité (56%) dans des villes de plus de 200 000 habitants. Paris est la ville où les actes anti-LGBT+ sont les plus fréquents, avec 400 faits enregistrés, soit 18,1 pour 100 000 habitants.

Les victimes sont principalement des hommes (72%), âgés de moins de 30 ans (52%) et les agressions se déroulent en majorité dans des lieux publics. Les auteurs sont aussi majoritairement des hommes (83%) plutôt jeunes (35% ont moins de 20 ans, dont 11% ont moins de 15 ans).

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