: Vidéo En Thaïlande, les femmes transgenres sont mal tolérées par la société
Pauline Ngarmpring est la première femme transgenre à se présenter comme Première ministre thaïlandaise. Une démarche mal accueillie par ce pays.
"Les gens pensent que la Thaïlande est une sorte de paradis pour les personnes transgenres. Mais ce n'est pas le cas", explique Sam Winter, professeur à l'université de Hong Kong. La Thaïlande est un pays bien moins tolérant qu'il ne le laisse paraître. Les femmes transgenres sont cantonnées aux métiers de masseuse, serveuse, gogo danseuse ou prostituée. Considérée comme une maladie mentale par l'armée jusqu'en 2012, la transidentité n'est pas non plus épargnée par les manuels scolaires qui lui assignent les termes de "déviance anormale" ou de "contre-nature". D’ailleurs, même si elles sont très pratiquées, les opérations de réassignation génitale sont encore interdites dans ce pays. "La plupart des gens ne voient que les sourires. Ils ne voient pas les larmes à l'intérieur de nous", déplore Korakoch Singmuang, responsable d'un centre d'accueil pour personnes trans.
Pour une évolution des mentalités
Pauline Ngarmpring est la première femme transgenre à se présenter comme Première ministre thaïlandaise. Par cette démarche, elle aspire à ce que les mentalités à l'égard de ces femmes évoluent et que le changement de genre soit définitivement admis par la société. Pour l'instant, sa candidature a été très mal accueillie, certains ont été offusqués et d'autres y ont vu un geste comique. Mais la femme politique compte bien faire naître une prise de conscience dans son pays. "Même si je ne réussis pas ou si je ne deviens pas Première ministre, c'est bien parce que je suis la première à oser", soutient Pauline Ngarmpring.
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