Manif pour tous : les défenseurs de la famille "papa-maman" ont fait le plein
"La manifestation, si l'on en croit les images et les
chiffres qui doivent être confirmés, est consistante. Elle
exprime une sensibilité qui doit être respectée mais elle ne
modifie pas la volonté du gouvernement d'avoir un débat au
Parlement pour permettre le vote de la loi", fait savoir l'Elysée.
Peu avant de prononcer la dispersion de la manifestation sur le Champs-de-Mars, les organisateurs affichent sur écran géant un chiffre : 800.000. L'état de la mobilisation des opposants au mariage pour tous, ce dimanche à Paris. En additionnant les chiffres des trois cortèges, la préfecture de police arrive, elle, à 340.000 manifestants. En début d'après-midi, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, avait parlé de "quelques dizaines de milliers" de manifestants.
Entre un tube de Shakira et un de Zebda, les défenseurs du mariage tel que décrit dans le code civil de l'ère napoléonienne, ont chanté leur hymne propre sur le pavé parisien : "Les papas, les mamans, dans la rue on descend, le mariage on défend."
Venus seuls ou en famille, avec des enfants déclâmant sagement les slogans inscrits sur les pancartes et banderoles, les manifestants ont convergé vers le Champs-de-Mars pour écouter l'égérie de la manifestation, Frigide Barjot, lire une lettre adressée au président de la République.
"Y'a pas d'ovule dans les testicules"
Les ballons roses, blancs et bleus florrent à nouveau. Les slogans fusent : "Tous nés d'un homme et d'une femme", "On veut du sexe, pas du genre", "Nos ventres ne sont pas des caddies" ou encore "Y'a pas d'ovule dans les testicules". Près de la place d'Italie, une centaine d'élus ceints de leur écharpe tricolore, Jean-François Copé (UMP) en tête, s'étaient réunis derrière une banderole : "Tous gardiens du code civil".
Au sein du cortège venu de la Porte maillot, des cadres du Front national, dont Louis Aliot, vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen, ont brandi des drapeaux français ou frappés de la fleur de lys.
Place Pinel (XIIIe arrondissement), quelque 150 CRS contenaient les manifestants de Civitas. "Non à la décadence maladive", disait une banderole, tandis que certains manifestants récitaient des prières, parfois à genoux, et des textes religieux.
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