Policiers : l'enjeu des heures supplémentaires
Les policiers, à l'appel de plusieurs syndicats, étaient en grève du zèle mercredi 19 décembre. En réponse, le gouvernement se dit prêt à régler la facture des heures supplémentaires.
À Caen (Calvados), des dizaines de policiers étaient en colère et en grève du zèle. Devant plusieurs commissariats en France mercredi 19 décembre, tous bravent leur devoir de réserve. Sur des photos transmises par les syndicats, certains revendiquent une "journée noire", sans intervention, sauf en cas d'urgence. Dans les aéroports parisiens, les files d'attente sont plus longues que d'habitude, car la police aux frontières prend son temps pour contrôler les passeports. Les fonctionnaires dénoncent leurs conditions de travail, un sous-effectif chronique et des heures supplémentaires non payées.
Une facture à rallonge
Au total, les policiers accumulent 3 millions d'heures supplémentaires par an, et cela fait des années que cela dure selon François Grosdidier, sénateur (LR) de la Moselle et auteur du rapport État des forces de sécurité intérieure. Les événements de ces dernières années ont aggravé la situation. La mobilisation a été accrue lors des attentats de 2015, de la loi travail en 2016 ou du mouvement des "gilets jaunes". Les tâches administratives augmentent également et représentent deux tiers du temps de travail. En moyenne, un policier a accumulé 158 heures supplémentaires, soit la somme de 2 000 euros par personne. Pour calmer la fronde, le gouvernement se dit prêt à régler progressivement la facture. En cas d'échec des discussions, des policiers souhaitent poursuivre le service minimum.
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